Depuis trop de temps déjà les terres d'Amtenael restaient figées, prisonnières de ce que les êtres les foulant en avaient fait... désolation...
Tous étaient coupables, tous étaient responsables du mal grandissant de jour en jour, emportant sur son passage les seules choses appréciables et éphémères de la vie. Tout le monde voyait ce mal, tout le monde sentait leur terre hurler sans fin sa douleur, meurtri par le sang dont les hommes la forçaient à s'abreuver, mais personne ne réagissait. Ceux qui avaient le courage d'essayer de se lever contre les différentes formes de ce mal courraient à leur perte, non pas parce que ce dernier était trop puissant, mais parce que les hommes, trop arrogants, trop sensibles à cette folie des grandeurs jugeaient futile de s'allier les uns les autres. Gloire, la gloire, l'honneur, c'est tout ce qu'ils recherchaient, mais à quoi servent la gloire et l'honneur dans la mort...
Argonos était là, il regardait... le coeur au supplice sous les spectacles sanglants que ses yeux lui offraient. Il avait vu les siens, des innocents, mais aussi d'autres, des femmes, des paysans, des artisans, se faire massacrer sans raisons au nom de quelques divinités maléfiques ou par les hordes de démons venues des entrailles de la terre. Il devait faire quelque chose, tout cela devait cesser, l'équilibre que lui et les autres esprits de lumière devaient préserver avait été rompu depuis bien longtemps. Le mal déchaînait ses forces à travers Amtenael, il devait être stoppé, le peuple devait être protégé. Seulement, seuls, les esprits de lumière seraient balayés par ce mal comme tous ceux qui se sont dressés contre lui...
Ils n'étaient pas les seuls à oeuvrer pour ce but, la protection du peuple, leurs valeurs étaient partagées par d'autres confréries qu'Argonos connaissait. Ensemble ils seraient assez forts, unis, ils pourraient se soutenir mutuellement les uns les autres afin de se soulever contre le mal qui les affligeait depuis trop longtemps. Il était temps que les familles oeuvrant pour le bien du peuple s'unissent, mais est ce qu'elles le voudraient ?
Question sans réponse pour le breton, mais qui ne le resterait pas bien longtemps selon lui. Il lança un appel à chaque guilde qui serait susceptible de se joindre au projet qu'il entrevoyait. Une première réponse lui parvint, rapide, celle du Consortium. Après plusieurs entretiens avec les ambassadeurs et les dirigeants du Consortium, il apparut clair que les intentions étaient les mêmes et que leur but était partagé...
Peu de temps après un traité fut écrit, une alliance voyait le jour, une alliance pour la protection du peuple. L'espoir se faisait alors plus grand, l'espoir de voir un jour le mal régresser, et de voir les bains de sang s'assécher, l'espoir qu'un peuple s'unisse pour se défendre contre leurs ennemis communs...
A l'aube de grands changements...
Il tomba à la renverse. En transe, il commença à délirer. Le regard perdu dans le vide, il se mis à murmurer des paroles incohérentes.
"Mon Ange, non!" s'écria la Celte à sa droite, et elle se précipita à terre pour tenter de lui porter secours. Une autre femme, une Bretonne, se retourna alors qu'elle s'éloignait et se jeta aussi à son côté, quelque peu alarmée.
"Mon amour, réponds-moi! Je t'en prie!" cria encore la Celte, au bord des larmes.
Mais rien n'arrivait à tirer le Breton de son état second, et il commença à murmurer des paroles audibles.
"Je vois… Les flammes… Les gens qui se battent… Aahh, elles me brûlent!!! Je les sens sur moi! Ils approchent encore plus près… Tous ces gens, qui se consument sur place… Une armée… Le Mal… Il avance… Aaaah, je sens ma chair qui prend feu!!!"
"Je t'en supplie, mon Ange, regarde-moi!!!" Mais la Celte s'époumonait en vain, l'homme ne la voyait pas, il semblait comme aveuglé par la vision qu'il avait devant les yeux.
La Bretonne à son côté commença à murmurer, et une lumière pure jaillit de ses mains avec lesquelles elle tenait le bras du pauvre breton torturé par ses visions. Il recommença à parler, l'air ailleurs et fuyant.
"Mais…" Il regarda de côté, l'air toujours absent et douloureux, "Je vois un Ange… Il balaye l'ennemi… Rien ne lui résiste… Oh, il se fait attaquer!!! Ils sont de plus en plus nombreux!!! D'autres sont avec lui, ils résistent… Ils avancent toujours… Argh, je sens la morsure des flammes, c'est insupportable… Ils se battent, sans relâche… Ils avancent, toujours… Rien ne tient devant eux!!! Ils sont plusieurs… Argh!!!"
Il se tordit de douleur, une main sur la poitrine, et une tache de sang commençait à s'étendre sur le tissu de son vêtement. La Celte à son côté, voyant cela, fut saisie d'un réflexe imprévu: Elle attrapa le bras de l'homme et ferma les yeux si fort que les larmes jaillirent. Elle se concentra, et une faible lueur s'échappa de ses mains. Il semblait, au fur et à mesure qu'elle se concentrait, que toute sa force essayait de passer dans ses mains. L'autre femme semblait se concentrer avec plus de facilité, et avait un visage sérieux mais serein.
"Tous ces hommes… Ils courent, se battent… Le Mal… Il recule.." L'homme s'agita fébrilement, en sueur. "Non, il progresse, je… Argh, j'ai mal… Je le vois… Il recule devant la Lumière… Les Anges… Une femme, Un Ange… Je la vois… Elle… C'est la fin… Je… Aaaaaaah!!!!
Il se redressa en sursaut, en ouvrant grand les yeux, comme sorti d'une léthargie. Il jeta un regard circulaire, et vit les deux femmes à genoux à ses côtés.
"Argonos… Argonos! Ca va?" Elle prit sa main, mais la relâcha de suite, gênée, un regard furtif vers la Celte.
"Edaetha… Je… Je vais bien…" Il sourit faiblement.
La Celte tomba de côté, appuyée sur l'herbe, près de l'Arbre, respirant difficilement.
"J'ai vu tellement de choses, des choses horribles…" Il reprit complètement ses esprits, et réfléchit silencieusement.
"Mei a besoin de toi, maintenant…" Edaetha se leva, et lança un regard compatissant sur la Celte, toujours faible et presque évanouie.
"Tu es encore loin d'y arriver, Mei… Tu manques encore de pratique…" Edaetha, l'air sévère, s'interrompit et se tourna vers Argonos.
"Je vous laisse, occupe-toi d'elle…" Elle s'éloigna, sans regarder en arrière.
Argonos se tourna vers Mei, encore désorientée par ce qui venait de se passer, mais elle reprenait conscience, et ouvrit les yeux.
"Mei… Tu vas bien?"
Elle sourit faiblement, et s'appuya sur Argonos pour se mettre debout. Il la prit dans ses bras un moment, puis la regarda, l'air grave.
"J'ai vu des choses horribles… J'ai vu une grande bataille… Les gens mourraient, brûlés vifs… Nous étions là, et nous combattions… Je me suis vu, environné de flammes, en danger… Et j'ai vu un Ange, qui avançait vers le Mal…"
"Mon Amour, tu devrais t'asseoir, tu es encore faible…" Mei reprenait des couleurs, et souria tendrement à Argonos.
"Mei, écoute-moi…" Un air grave s'afficha sur le regard de Argonos. Elle le regarda, attentive et quelque peu inquiète.
"J'ai vu beaucoup de choses, Mei… Tous ces Anges, et celui qui les menait au combat…"
"Mais… Je ne comprends pas… Toi…"
"Mei… L'Ange que j'ai vu… Cet Ange… C'était toi…"
"Mon Ange, non!" s'écria la Celte à sa droite, et elle se précipita à terre pour tenter de lui porter secours. Une autre femme, une Bretonne, se retourna alors qu'elle s'éloignait et se jeta aussi à son côté, quelque peu alarmée.
"Mon amour, réponds-moi! Je t'en prie!" cria encore la Celte, au bord des larmes.
Mais rien n'arrivait à tirer le Breton de son état second, et il commença à murmurer des paroles audibles.
"Je vois… Les flammes… Les gens qui se battent… Aahh, elles me brûlent!!! Je les sens sur moi! Ils approchent encore plus près… Tous ces gens, qui se consument sur place… Une armée… Le Mal… Il avance… Aaaah, je sens ma chair qui prend feu!!!"
"Je t'en supplie, mon Ange, regarde-moi!!!" Mais la Celte s'époumonait en vain, l'homme ne la voyait pas, il semblait comme aveuglé par la vision qu'il avait devant les yeux.
La Bretonne à son côté commença à murmurer, et une lumière pure jaillit de ses mains avec lesquelles elle tenait le bras du pauvre breton torturé par ses visions. Il recommença à parler, l'air ailleurs et fuyant.
"Mais…" Il regarda de côté, l'air toujours absent et douloureux, "Je vois un Ange… Il balaye l'ennemi… Rien ne lui résiste… Oh, il se fait attaquer!!! Ils sont de plus en plus nombreux!!! D'autres sont avec lui, ils résistent… Ils avancent toujours… Argh, je sens la morsure des flammes, c'est insupportable… Ils se battent, sans relâche… Ils avancent, toujours… Rien ne tient devant eux!!! Ils sont plusieurs… Argh!!!"
Il se tordit de douleur, une main sur la poitrine, et une tache de sang commençait à s'étendre sur le tissu de son vêtement. La Celte à son côté, voyant cela, fut saisie d'un réflexe imprévu: Elle attrapa le bras de l'homme et ferma les yeux si fort que les larmes jaillirent. Elle se concentra, et une faible lueur s'échappa de ses mains. Il semblait, au fur et à mesure qu'elle se concentrait, que toute sa force essayait de passer dans ses mains. L'autre femme semblait se concentrer avec plus de facilité, et avait un visage sérieux mais serein.
"Tous ces hommes… Ils courent, se battent… Le Mal… Il recule.." L'homme s'agita fébrilement, en sueur. "Non, il progresse, je… Argh, j'ai mal… Je le vois… Il recule devant la Lumière… Les Anges… Une femme, Un Ange… Je la vois… Elle… C'est la fin… Je… Aaaaaaah!!!!
Il se redressa en sursaut, en ouvrant grand les yeux, comme sorti d'une léthargie. Il jeta un regard circulaire, et vit les deux femmes à genoux à ses côtés.
"Argonos… Argonos! Ca va?" Elle prit sa main, mais la relâcha de suite, gênée, un regard furtif vers la Celte.
"Edaetha… Je… Je vais bien…" Il sourit faiblement.
La Celte tomba de côté, appuyée sur l'herbe, près de l'Arbre, respirant difficilement.
"J'ai vu tellement de choses, des choses horribles…" Il reprit complètement ses esprits, et réfléchit silencieusement.
"Mei a besoin de toi, maintenant…" Edaetha se leva, et lança un regard compatissant sur la Celte, toujours faible et presque évanouie.
"Tu es encore loin d'y arriver, Mei… Tu manques encore de pratique…" Edaetha, l'air sévère, s'interrompit et se tourna vers Argonos.
"Je vous laisse, occupe-toi d'elle…" Elle s'éloigna, sans regarder en arrière.
Argonos se tourna vers Mei, encore désorientée par ce qui venait de se passer, mais elle reprenait conscience, et ouvrit les yeux.
"Mei… Tu vas bien?"
Elle sourit faiblement, et s'appuya sur Argonos pour se mettre debout. Il la prit dans ses bras un moment, puis la regarda, l'air grave.
"J'ai vu des choses horribles… J'ai vu une grande bataille… Les gens mourraient, brûlés vifs… Nous étions là, et nous combattions… Je me suis vu, environné de flammes, en danger… Et j'ai vu un Ange, qui avançait vers le Mal…"
"Mon Amour, tu devrais t'asseoir, tu es encore faible…" Mei reprenait des couleurs, et souria tendrement à Argonos.
"Mei, écoute-moi…" Un air grave s'afficha sur le regard de Argonos. Elle le regarda, attentive et quelque peu inquiète.
"J'ai vu beaucoup de choses, Mei… Tous ces Anges, et celui qui les menait au combat…"
"Mais… Je ne comprends pas… Toi…"
"Mei… L'Ange que j'ai vu… Cet Ange… C'était toi…"
Un long cri déchirant parcourut la plaine. Cette plainte, pleine de désespoir et de douleur, de tristesse...
Elle, qui est Ange de Lumière, elle, qui a entraîné sa famille vers l'espoir et la volonté de continuer, elle, vouée corps et âme, elle, amoureuse et patiente, elle...
L'amour a déserté sa vie...
Elle se sent comme mutilée, comme si l'on avait arraché une partie d'elle... Et lui ne peut que la regarder, triste de cette nouvelle qui déchire le coeur de la pauvre femme...
Puis cette feuille de chêne qui se pose dans sa main, le temps qui s'arrête, un cri déchirant qui sort de sa propre gorge, faisant vibrer toutes les molécules de l'air... La voix du désespoir se fait entendre, crue, brute, et remplit le coeur de sombres pensées...
Elle rouvre les yeux, transporté dans un endroit inconnu, et elle est là, l'espoir incarné, déesse, femme, soutient... Elle insuffle le renouveau dans son coeur, lui montre que rien n'est fini. Tout commence....
"D'autres ont besoin de toi, Mei... La Lumière a besoin de toi... Et maintenant, l'Espoir t'accompagne..."
Alors elle décide de vivre. Continuer. Se battre. Pour qu'Elle triomphe, enfin...
Quelque part, sur Amtenaël, la séparation brutale de deux êtres fait jaillir l'Espoir, et de là tout commence...
Elle, qui est Ange de Lumière, elle, qui a entraîné sa famille vers l'espoir et la volonté de continuer, elle, vouée corps et âme, elle, amoureuse et patiente, elle...
L'amour a déserté sa vie...
Elle se sent comme mutilée, comme si l'on avait arraché une partie d'elle... Et lui ne peut que la regarder, triste de cette nouvelle qui déchire le coeur de la pauvre femme...
Puis cette feuille de chêne qui se pose dans sa main, le temps qui s'arrête, un cri déchirant qui sort de sa propre gorge, faisant vibrer toutes les molécules de l'air... La voix du désespoir se fait entendre, crue, brute, et remplit le coeur de sombres pensées...
Elle rouvre les yeux, transporté dans un endroit inconnu, et elle est là, l'espoir incarné, déesse, femme, soutient... Elle insuffle le renouveau dans son coeur, lui montre que rien n'est fini. Tout commence....
"D'autres ont besoin de toi, Mei... La Lumière a besoin de toi... Et maintenant, l'Espoir t'accompagne..."
Alors elle décide de vivre. Continuer. Se battre. Pour qu'Elle triomphe, enfin...
Quelque part, sur Amtenaël, la séparation brutale de deux êtres fait jaillir l'Espoir, et de là tout commence...
Ses yeux clairs parcouraient la sombre forêt de Hibernia. Il faisait nuit, il faisait calme, la douce musique des arbres dansants dans la brise nocture la fit sourire.
Combien j'aime t'entendre chanter, ma terre…Tu réjouis mon cœur lorsqu'il est dans la peine…
Elle baissa les yeux et contempla son armure couleur sombre, noire comme le deuil qu'elle portait. Son regard se posa ensuite sur ses deux armes accrochées à son côté. Elle sourit faiblement en enlevant ses gants et voyant miroiter deus anneaux. À sa main gauche un anneau d'or scintillait de milles éclats. Chacun d'eux semblait refléter un sentiment profond qu'elle ressentait encore. Des souvenirs ressortaient, encore intacts et clairs…
Elle sourit faiblement, et une larme roula sur sa joue. Elle serra sa main gauche et porta son regard sur sa main droite. Un autre anneau d'or brillait d'une aura totalement différente, et elle plongea sa main dans son sein pour en ressortir une feuille de chêne d'une admirable beauté.
L'Espoir et la Lumière réunis…
Elle referma délicatement la main, et commença à marcher lentement et se retrouva inconsciemment sur une colline dans la forêt de Hibernia. Une vague de sensations la prit soudain, et elle se rappela le jour ou il l'avait demandée en mariage. Suivirent d'autres souvenirs, le mensonge d'une créature inconnue, son combat pour l'Amour, sa quête personnelle de réponses et… la Lumière…
Elle repensa à chacun de ses frères et sœurs, bénissant à voix basse chacun d'eux.
Toutes ses joies, ses peines repassèrent à toute vitesse devant ses yeux. Elle réalisa combien elle avait vécu, combien elle avait fait, combien elle avait donné… Et combien elle tenait à ce en quoi elle croyait…
Argonos... Edaetha... Il me tarde de vous retrouver...
Soudain, une lueur se mit a apparaître autour d'elle. Mei retira sa capuche et découvrit son visage aux yeux rougis par les larmes. La lumière se fit plus intense, et ses cheveux commencèrent à flotter comme si elle se trouvait en apesanteur. Elle leva les yeux et vit la Lumière au-dessus d'elle, brillante, pure, aveuglante. Elle se sentit comme aspirée, ses pieds se décollant doucement du sol. Elle jeta un regard circulaire autour d'elle. La forêt semblant étrangement calme, comme à l'écoute de ce qui se passait.
Mei s'éleva doucement dans les airs, et ferma les yeux. Elle sentit alors comme si son corps se déplaçait à une vitesse phénoménale, sans toutefois en ressentir de vertige. Combien de temps resta t'elle ainsi? Elle-même ne put le dire. Elle reprit ses esprits sur la plage, près d'Emblème et dans ses mains brillait encore la douce lueur de la Lumière...
Pendant ce temps-là, dans la forêt de Hibernia, à l'endroit précis où Mei avait été enlevée, l'herbe couchée se releva doucement. Soudain, une fleur délicate sortit et commença à grandir. Elle développa sa corolle et des pétales rouges vifs, liserés d'or, se déployèrent en renvoyant les rayons du soleil qui venant de percer la cime des arbres, éclairant la clairière d'une lumière douce et chaude…
Combien j'aime t'entendre chanter, ma terre…Tu réjouis mon cœur lorsqu'il est dans la peine…
Elle baissa les yeux et contempla son armure couleur sombre, noire comme le deuil qu'elle portait. Son regard se posa ensuite sur ses deux armes accrochées à son côté. Elle sourit faiblement en enlevant ses gants et voyant miroiter deus anneaux. À sa main gauche un anneau d'or scintillait de milles éclats. Chacun d'eux semblait refléter un sentiment profond qu'elle ressentait encore. Des souvenirs ressortaient, encore intacts et clairs…
Elle sourit faiblement, et une larme roula sur sa joue. Elle serra sa main gauche et porta son regard sur sa main droite. Un autre anneau d'or brillait d'une aura totalement différente, et elle plongea sa main dans son sein pour en ressortir une feuille de chêne d'une admirable beauté.
L'Espoir et la Lumière réunis…
Elle referma délicatement la main, et commença à marcher lentement et se retrouva inconsciemment sur une colline dans la forêt de Hibernia. Une vague de sensations la prit soudain, et elle se rappela le jour ou il l'avait demandée en mariage. Suivirent d'autres souvenirs, le mensonge d'une créature inconnue, son combat pour l'Amour, sa quête personnelle de réponses et… la Lumière…
Elle repensa à chacun de ses frères et sœurs, bénissant à voix basse chacun d'eux.
Toutes ses joies, ses peines repassèrent à toute vitesse devant ses yeux. Elle réalisa combien elle avait vécu, combien elle avait fait, combien elle avait donné… Et combien elle tenait à ce en quoi elle croyait…
Argonos... Edaetha... Il me tarde de vous retrouver...
Soudain, une lueur se mit a apparaître autour d'elle. Mei retira sa capuche et découvrit son visage aux yeux rougis par les larmes. La lumière se fit plus intense, et ses cheveux commencèrent à flotter comme si elle se trouvait en apesanteur. Elle leva les yeux et vit la Lumière au-dessus d'elle, brillante, pure, aveuglante. Elle se sentit comme aspirée, ses pieds se décollant doucement du sol. Elle jeta un regard circulaire autour d'elle. La forêt semblant étrangement calme, comme à l'écoute de ce qui se passait.
Mei s'éleva doucement dans les airs, et ferma les yeux. Elle sentit alors comme si son corps se déplaçait à une vitesse phénoménale, sans toutefois en ressentir de vertige. Combien de temps resta t'elle ainsi? Elle-même ne put le dire. Elle reprit ses esprits sur la plage, près d'Emblème et dans ses mains brillait encore la douce lueur de la Lumière...
Pendant ce temps-là, dans la forêt de Hibernia, à l'endroit précis où Mei avait été enlevée, l'herbe couchée se releva doucement. Soudain, une fleur délicate sortit et commença à grandir. Elle développa sa corolle et des pétales rouges vifs, liserés d'or, se déployèrent en renvoyant les rayons du soleil qui venant de percer la cime des arbres, éclairant la clairière d'une lumière douce et chaude…