L'enfant et l'aigle.

[Anathorne]

Il avance plus bien que mal sur cette terre qu’il ne connaît pas. Jeune, le regard innocent, il fixe l’inconnu, ce monde sans visage. Ses pieds sont lourds, emplis de fatigues et de boues qui collent au cuir. Mais il va, la longue route sans fin n’est qu’une étape parmi d’autres. Ses vêtements simples avaient finis par s’abîmer, et malgré la saison rude, quelques parcelles de peau semblaient paraître derrière la trame usé. Son accoutrement pourtant, ne gênait en rien sa beauté infantile, la chevelure dorée, bouclant en part et d’autres, la teinte laiteuse de la chaire bien qu’amaigrit, ne faisait qu’accentuer l’image.

Bien qu’il ne s’en doutait pas, le jeune voyageur était suivit de loin, par quelques cavaliers à bonne distance ne voulant être vu ou reconnu. Leurs visages encapuchonnés ne noir ne laissait paraître aucune expression, de véritables pierres armés comme des lions.

Ces curieux personnages, finirent à la tombée de la nuit par fouler une terre inconnu pour l’un, trop pour les autres. Ainsi, les cavaliers tirèrent bride à droite, s’enfonçant dans les bois qui longeaient le chemin. L’enfant lui, continuait, malgré la peur terrible qu’emplissait son cœur, il était arrivé comme on lui apprendrait plus tard, aux Drakorans, et de ses grands yeux bleus, il pouvait malgré le manque de lumière, observer les féroces hommes qui au loin chassaient ces monstres. Soudain, ses petits pieds se mirent à courir vers son objectif, il n’avait peu être que douze printemps et pourtant, courait plus vite que certains hommes. A grande vitesse il arrive face à un Elfe, qui se tenait dans l’ombre, songeur.

« Bonjour mon enfant » Dit avec bienveillance l’Elfe, qui souriant, parlé le commun. Mais l’enfant eut bien du mal à lui donner quelques mots de cette langue « Beelour » Tenta t’il avec le plus grand mal, mais il abandonna vite, se rattrapant par un « Réleas hon ere » ne sachant si le parlé Oréthornien était compris. « Shamass ? » Rajouta t’il, tout en levant ses deux petits sourcils, l’Elfe hocha du chef. Alors, il place ses doigts blanchâtre dans sa bouche, un long sifflement, étonnement puissant pour un individu de son age, sortit de ses lèvres plissés. A ce bruit, un battement d’aile rompit le silence pesant, et vient se poser sur son épaule, un oiseau qui était autre qu’un aigle.
Le bec lui aussi dorée, se confondait avec les cheveux du petit être, son regard vif se porta sur l’inconnu tendis que l’enfant caressait son plumage. Ses deux mains, finirent par porter l’animal au sol, aux pieds du dit Shamass, « Cadeau de hon filitis ! » lança t’il, avant de s’échapper avec l’agilité d’un fan, hors de vue de l’interlocuteur surpris.

Et tendis que l’aigle fixait son nouveau propriétaire, un bruit sourd de sabots au galop, s’éloigna.

[Galdenos]

Shamass était encore sous le choc de cette rencontre. L'amusement, la curiosité et l'étonnement étaient alors ses sentiments.
Il fixa bêtetment l'aigle, se demandant à quoi pouvait bien lui servir un si bel Animal. Pui parla à voix haute, comme persuadé que l'oiseau comprendrais :

- Et bien l'ami, tu semble aussi surpris que moi, dit il en souriant. Je me demande ce que me vaut l'Honneur d'un tel cadeau, mais j'en suis touché. Je me demande si tu n'es pas plus qu'un simple Cadeau d'ailleurs...

L'efle resta immobile devant l'oiseau, ne sachant que faire. Puis celui-ci, de quelques battement d'ailes vint se poser sur l'épaule de Shamass. Ce dernier, étonné, émis un petit rire d'amusement et s'en retourna à ses affaires, veiller sur Avalon, un aigle à l'épaule.