Journal intime de Tsynah.

[Tsynah]

A la douce lumière d'une bougie, Tsynah eut l'idée de rédiger un journal. Beaucoup de traces de son passé ne sont plus, hormis la mort tragique de sa mère, qui était une chanteuse de taverne, assassinée par un ivrogne. Elle n'a jamais connu son père, elle aurait tant aimé des écrits de lui pour savoir qui il était...
Ainsi, elle prit une plume qu'elle trempa dans son encrier et écrit sur la couverture de son journal encore vierge : Ce que je n'oublierai jamais.

Dimanche 9 janvier, au matin. Une étonnante rencontre.

Le jour tendait à se lever, les rayons de soleil du matin vinrent à me réveiller. Je me regardais dans la glace et commencai ce pénible rituel du matin commun à tous. Je n'ai pas trouvé mieux que de me promener de si bon matin...
Seule, je traversais campagnes et forêts, respirante le parfum somptueux qu'offre la nature. Je n'étais pas loin de la frontière entre l'ile d'Avalon et le royaume d'Hibernia, quand j'ai fait une rencontre des plus étonnantes.
Une femme vètie d'haillons, me regardait avec effroi et méfiance.

J'essayais de la calmer en lui parlant doucement, mais rien n'y fait. Elle me demandait d'ou je venais, alors je lui répondis que je suis originaire d'Albion, que je suis une bretonne. Alors, elle se mit à grogner, sa peur ne fit que croitre, elle montrait par son attitude une profonde haine envers Albion. Je la questionnais sur la raison de cette phobie... Elle aurait été chassée par les Gardiens d'Albion de sa forêt. Il est vrai que je ne les porte pas non plus dans mon coeur mais bon... De la à les hair... Toujours est il qu'elle ne m'aimait a priori pas du tout, sa crainte n'était pas du tout apaisée. De plus, elle ajouta que ceux qui ne portait pas de signes incarnent le mal d'après un ami à elle. (A peu de chose près, si je ne me trompe pas.) Car je n'ai pas de signe je suis méchante ! Ou est la logique? Je tentai donc de la persuader que je ne suis pas méchante... Après tout, pourquoi lui ferai je du mal?! Je ne la connais pas et déjà je suis son ennemie ! Cette femme si craintive avait besoin d'aide, et non de coups ! Pour moi, c'était logique pour elle ca l'était moins...Ses signes d'hostilités ne se sont pas amoindris... C'est moi à mon tour qui prit peur. J'ai tenté de montrer que de toutes facons, meme si elle me frappait, je ne répondrait pas. Je me suis mise à genoux et j'ai fermé mes yeux...

La femme, qui se nommait apparament Ysaria vu qu'elle parlait à la 3 eme personne, s'approcha doucement. Je tressaillis et celle ci fit un pas en arrière. Je tremblais comme une feuille morte, elle sentit ma peur et apparament aurait gagné un peu de confiance. J'étais un peu soulagée qu'elle ne se jette pas sur moi pour me tuer et ainsi écarter tout risque que je lui cause du mal. Elle a un coeur, j'en étais persuadée et je le suis encore. Elle voulu que je lui prete ma couronne. J'admet avoir un peu hésité, mais finalement j'ai très vite cèdé... Je croyais en cette apparente bonté qui ruisselait en elle. Elle tenda son baton entre moi et elle et me demanda de faire glisser la couronne le long de celui ci. Probablement afin de garder une distance raisonnable et prévoir l'éventualité que je lui sauterais à la gorge ! Ca me fait mal au coeur rien que d'y penser. Je fis glisser ma couronne qu'elle récupèra à l'autre bout du baton. Elle la tatait, je lui dis signe de la mettre, de la voix la plus rassurante possible. Et inconsciemment je lui dis que si elle veut je la lui donnais ! Elle refusa, elle n'aimait pas le métal. Je lui proposais alors mon chapeau elfique. Il fallait que je lui prouve que je ne suis pas ce qu'elle croyait au début et lui donner une vision différente des gens. Toujours d'un bout à l'autre du baton, le chapeau glissa et se retrouva dans les mains de Ysaria. Elle l'aimait bien, j'esquissai alors mon premier sourire de notre rencontre. En effet, ca m'a rassurée, enfin je lui ai fait plaisir ! Je lui fis cadeau du chapeau, et lui demandai si maintenant j'étais méchante, elle secoua la tete, et m'offra un simple caillou blanc qu'elle s'était empressée de trouver pour me remercier. Oui ce n'est qu'un caillou, mais le fait qu'elle ait tenté de m'offrir quelque chose, en pensant bien faire, m'a fait très chaud au coeur. D'autant que pour elle, la signification des objets était bien différente de la notre. Mon chapeau était artifice pour me faire belle, il en est devenu un souvenir de notre rencontre pour elle, de meme que le caillou est devenu un souvenir pour moi. On est devenue amie. J'en ai encore chaud au coeur rien que d'y penser meme si j'aurai bien aimé qu'elle accepte que je m'approche d'elle pour la serrer dans mes bras tellement j'étais heureuse ! Ce fut un grand pas pour elle, peut etre, un jour, arriverai je à lui faire accepter l'Autre.

[HRP] Merci de ne poster AUCUNE réponse. Il s'agit d'un journal INTIME ! [/HRP]

[Tsynah]

Se tient devant sa feuille, la tete entre ses deux mains, les larmes se noyantes dans l'encrier. D'une main tremblante, elle écrit ces quelques lignes...

Lundi 10 janvier, 7 h 00... Je n'ai qu'une envie...

Je suis vide. J'ai tout perdu, ma vie, ma passion, l'espoir... Comment ai je pu etre aveuglée par cette illusion? Cette colombe blanche m'a trompée, elle m'a menti, elle n'existe pas, ou plutot je me suis mentie... Je ne dis que des sottises. La paix n'a jamais existé, mon espoir non plus, ma raison de vivre non plus, il ne me reste que cette soif de vengeance. Ysaria... Une sauvage parmis tant d'autres... Elle n'avait pas de coeur, elle s'est servie de moi ! Pour renforcer l'armée de Midgar ! Jamais la tension entre les deux royaumes n'a été aussi grande depuis la dernière guerre... Je souffre, on me martyrise, je me meurs... La haine, la haine, la haine... OU EST CET IVROGNE !

Dans cette exclamation, la plume arrache légèrement la page... Elle quitta la pièce cassante tout sur son passage... Puis revint, son épée courte à la main et s'entaille le doigt.

Lundi 10 janvier, 7h30... Vive la guerre ! Du sang du sang du sang ! Vengeance ! Mort mort mort ! ... s'en suit des phrases dénudées de sens, écrite avec son sang...

[Tsynah]

Lundi 10 janvier, le soir. Aie aie aie qu'ai je fait?

Je ne sais pas ce qui m'a pris, ma pauvre Ysaria. Toi qui fait tant d'effort pour combattre la peur et moi qui ne fait qu'anéantir ton travail. Voilà que tu as peur de moi... Je ne peux expliquer ce qui m'est arrivée. La folie? Jamais je n'aurais osé lui faire du mal, pourtant je lui en ai fait. Qu'est ce qu'il m'a pris?! Elle voulait défendre sa nouvelle famille qu'est Midgar. Peut etre devrais je arreter de la materner...
Toujours est il que maintenant il me sera difficile de l'approcher à nouveau. Quelle sotte je suis !
Je l'ai revu un peu plus tard, j'ai présenté mes excuses, mais effectivement, elle avait peur de moi à présent. Elle voulait que je la laisse réflèchir un peu... Mais quoiqu'il arrive je m'en voudrai pour toujours...


Mardi 11 janvier, tot le matin. L'attente...

J'ai sommeil, très sommeil, mais je n'arrive pas à fermer les yeux. Je ne peux m'endormir sans connaitre le verdict à propos de notre amitié. L'attente est longue... trop longue... Je souffre ! Les mots me font défauts pour décrire ma douleur...


Mardi 11 janvier, le soir. Liberté !

Quelle atroce souffrance que d'attendre... Pourtant, je suis aujourd hui heureuse. Ysaria a accepté de me reparler ! Mieux encore ! J'ai passé ma soirée à mieux la connaitre. D'apparence si simple par son langage peu dévelopé, elle est son coeur et son esprit est si complexe qu'elle me fascine !
Je me demande comment elle a pu quitter son monde de paix... Elle m'a faite découvrir son ancienne "maison". Une vaste étendue de verdures et de collines, en parfaite harmonie avec les animaux indigènes. Je ne pouvais qu'etre émerveillée face à ce spectacle que m'a offert la nature et que m'a montré Ysaria.
Pour se réconsillier on se serait donné une fleur, ici c'était mon rève : La paix ! L'illusion est si forte... On s'est installée sous un arbre ou l'on a discuté de tout et de rien, avant que je m'assoupisse...
Une heure plus tard, je me reveillai, Ysaria me demanda de la suivre, c'est ce que je fis. Nous arrivames après avoir buté sur quelques montagnes, en haut d'un canyon ou vivrait un dragon de lumière. Je ne voyais rien, Ysaria semblait etre decue. Nous allames faire demi tour lorsque soudaine le dragon de lumière sortit de sa grotte. Je n'en croyais pas mes yeux, jamais je n'avais vu de dragon, qui plus est aussi magnifique ! Les yeux brillants je contemplais cette noble créature pendant un long moment. Nous retournames nous reposer après une soirée des plus belles que je n'ai jamais eu.


Tsynah s'endormit son journal serré contre son coeur, avec un large sourire aux lèvres.

[Tsynah]

Lundi 17 janvier, Haine.

Que dire... Ou plutot que faire... A peine remise de ce maudit poison, je ne sais comment réagir face à de tels actes...

Dois je continuer mon combat pour la paix? Je me suis souvent remise en question mais de toutes évidences, le mieux est de vivre sa vie sans s'occuper de celles des autres... Ne jamais faire confiance, voir meme, ne jamais aimer. C'est tellement plus facile oui. Je me perd dans mes sentiments, entre haine et amour, la frontière n'est pas si grande...

Hidrod je retiens ton nom... Je retiens ce que tu m'as fait, hypocrite, fourbe ! M'empoisonner car j'étais visiblement de trop pour protèger Ysaria, et non pour cette raison obscure qu'est de mettre mes pieds sur les terres de Midgar est interdit... Il ne protège pas Ysaria, il la corrompe. Il lui fait cultiver sa haine envers les autres tandis que moi j'ai tenté de lui faire ouvrir les yeux. Il a détruit mon travail...

C'est la ou je me demande s'il ne serait pas mieux de se retirer de cette impasse : Revenir en arrière et oublier tout ce qui s'est passé. Je ne perdrais pas grand chose dans l'absolu. Je vivrais comme avant.

Je resterais à rèvasser en silence, alors que le monde tend à sa déliquescence. Je ne sais plus quoi faire, je suis complètement perdue. Mère, aide moi, si tu étais encore là pour m'écouter tu l'aurais surement su. Toi qui me chantait toujours de belles paroles d'espoir quand mon esprit devenait de plus en plus noir. Sournoise, l'angoisse me ronge, m'envahit... Ma joie de vivre quant à elle s'évanouit...

[Tsynah]

[HRP] Petit HRP avant de terminer ce sujet : Ce dernier post ne fait pas parti du journal. Il sert uniquement de trace HRP, pour savoir ce qu'il est advenu de ce journal. Cependant, meme si le journal a disparu, mon RP continue. La scène se passe le 20 janvier.[/HRP]

L'esprit de Tsynah sombre peu à peu dans la folie... Déchirée entre amour et haine, elle devient de plus en plus imprévisible, elle se renferme peu à peu sur elle meme... Ses crises de folie se multiplient de jour en jour. On aurait dit qu'elle est une autre, que ce n'est pas elle qui est maitresse de ces actes... Pourtant...

Son regard était vide, tremblottante comme une feuille morte face au vent, Tsynah sombra une fois de plus dans une crise... Mais celle ci fut plus forte que les autres, ou, plus exactement, différente. Elle se mit à délirer, sa langue ne fit que sortir une succession d'aberrations dénudées de sens...
Après avoir été chassée par les gardes d'Albion qui la voyaient d'un mauvais oeil, Tsynah rentra chez elle. Elle riait aux éclats, et prit la route de chez elle d'un air apparament enjoué. Elle semblait heureuse, mais ... Pourquoi? C'est justement la question... Tout ses espoirs s'écroulaient autour d'elle, et elle riait encore et encore, sans la moindre raison.
Arrivée à sa porte, elle appuya sur la poignée. Elle était fermée à clé mais d'un air toujours joyeux, elle prit son épée et donna des coups dans la porte qui cèda dans les quelques secondes qui suivaient...
Elle dansa dans la maison, prit divers objets qu'elle s'amusait à briser en mille morceaux. Avant de finalement s'assoir sur une chaise et s'endormir...

A peine deux heures plus tard, elle se reveilla. Ce fut d'abord une vision de cauchemar mais après avoir taté plusieurs objets, elle se rendit compte que sa maison était totalement ravagée par sa folie. Elle constata alors tout les dégats, se tenante la tete tant elle était horrifié, elle n'en croyait pas ses yeux. Elle jeta un coup d'oeil furtif partout dans sa demeure, et vit un morceau de papier mèlé aux éclats d'une statuette en porcelaine appartenant à sa mère...

Ma chere fille,

Je n'irai pas par 4 chemins,
Je suis désolée, vraiment désolée, tu dois surement te demander pourquoi, je vais t'expliquer, mais sache avant tout que je t'ai toujours aimé. Mais je t'ai menti... Je ne te cache pas ma douleur, ni meme que j'ai été une mauvaise mère. Je vais te raconté, tout ce qui s'est passé avant ma "mort" dans ces quelques lignes...
Ton père et moi nous sommes mariés respectivement à l'age de 22 et 21 ans. Ton père était un homme adorable, attentif, toujours à l'écoute des autres.
Tout se passait pour le mieux, on était un couple idéal, tu venais de naitre quand arriva un jour ou ton père eut sa première crise de folie. Il me roua de coups, avant de s'enfuir de la maison en courant sans aucune raison. Ce ne fut que 3 jours plus tard que nous l'avions revu. Tu étais encore très petite à cette époque et tu ne t'en rappelles probablement pas, du moins je l'espère. Je lui demandais alors ce qu'il s'est passé d'un ton assez sévère je dois l'admettre. Je me tenais à distance, j'avais peur de lui désormais. Il ne savait pas quoi répondre, la seule chose qui m'avait frappée c'était son désintérèt total pour la question.
Nous nous sommes alors séparés, et nous vivions alors en paix, toi moi et mon chagrin que j'ai toujours caché. Comment un homme aussi bon pouvait accomplir de tels actes envers sa femme sans avoir la moindre raison ni le moindre remord par la suite? Comprends cela, je ne pouvais pas rester avec un homme qui ne mesurait plus la portée de ses faits.
Passa alors quinze ans ou je t'ai élevée comme si rien ne s'était passé... du moins à tes yeux. Et la fois ou tu m'as posé la question : Ou est mon papa? Cette question me transperca mon coeur de milles épines, et j'ai fait passer Lurkryan, ton père, pour un simple amour de passage.
Quelques mois plus tard, un soir, lors d'une de mes représentations à l'auberge, j'ai appercu ton père. Je l'ai ignoré, je ne voulais pas que ces mauvais souvenirs remontent en moi, ce n'était pas le moment de craquer sur scène. A l'entracte, j'étais extremement tendue, j'avais besoin de prendre un petit verre, je me présentai alors au comptoir quand Lurkryan me surprit par derriere. Il me demanda de le suivre, et j'ai refusé... C'est alors qu'il sortit son couteau qu'il me pointait dans le dos, afin de me forcer à le suivre. Je l'ai suivi... On sortit de l'auberge et l'emmena dans une impasse. Tout à coup il se mit à hurler divers injures contre moi, il me poussa au sol et tenta de me poignarder. Je réussis à esquiver son coup et à m'emparer de son arme. J'ai tué ton père.
Effondrée c'est après la mort de Lurkryan que l'aubergiste, alerté par le bruit, se précipita dans l'impasse ou je me trouvais. Il découvrit alors avec effroi le corps inerte...
Après m'etre expliquée à ce brave aubergiste, il me conseilla de partir, loin, très loin afin de ne pas avoir la Garde sur le dos. Je rentrai alors discrètement à la maison, pour ne pas te reveiller, tu dormais profondément, j'ai dissimulé ce mot dans le vase car je savais que tu n'irais pas le voir trop tot... Tu étais assez turbulante et je ne voulais pas te traumatiser avec ce meurtre mais je savais qu'un jour ou l'autre ce vase s'éclaterai et par la meme occasion, la vérité aussi. J'eus l'idée de te faire croire que je suis morte, assassinée par un ivrogne avec une lettre d'apparence officielle.
Voila ma fille, je t'ai tout dit... Je ne sais pas si j'aurai le courage encore vivre au moment ou tu lis cette lettre. Mais sache que jusqu'à ma mort et meme au dela, je penserai toujours à toi.

Léolia, ta maman qui t'aime.

Tsynah posa cette lettre sur sa table de salle, et alluma un feu dans sa cheminée. Elle s'assit alors dans un fauteuil, et regardait fixement les flammes danser devant elle. Sa respiration s'accélèrait, sa haine montait... Elle se remit à rire comme quelques heures auparavant et se leva brutalement. Elle prit tout ce qu'elle avait sous la main et les mettait au feu... toutes ses affaires personnelles y sont passées... Des jouets en bois de son enfance, à ses livres et ses vètements en passant par son journal intime qui lui était si cher... L'air de la pièce devenait irrespirable. Elle sortit de la maison et vit que les premières flammes s'emparaient de la salle puis se répendirent dans toutes la maison... Elle regardait passivement sa maison bruler, puis s'en alla avec un rire nerveux...