Bon... J'ai pas trouvé d'autres endroits où poster mon poème, mais ça parle pas d'amour, donc ça va changer de d'habitude.

Désolée si quelqu'un estime que ça n'a pas sa place ici.
Les clochettes d'argent tintinnabulèrent.
L'Elfe projeté aux pieds du chef de guerre
Releva la tête, défiant du regard
Le fier guerrier orc tout vêtu de noir.
Dans ses yeux émeraudes, les nuées de rage
Avait laissé place au chant du courage.
Douze petites clochettes jetaient leur brillant
Dans ses cheveux blonds, se mêlaient au sang.
Preuves incontestables, mais non moins fatales,
De sa légitime ascendance royale.
L'orc lui demanda avec un sourire,
De quelle manière il souhaitait mourir.
L'Elfe lui répondit d'une voix très calme :
'Que seule la vieillesse emporte mon âme'.
Alors que tout le monde éclatait de rire,
Il bondit soudain, au mépris du pire.
Et d'un geste vif, saisissant sa chance,
Ses agiles mains trouvèrent la lance
Du grand orc armé juste derrière lui,
Qui pour réagir, fut bien trop surpris.
Arrachant la lame aux doigts du brigand,
Il la retourna dans le même mouvement.
Projetée avec force sur une proie de choix,
La lance s'enfonça dans le crâne du roi.
Un craquement sec, le sang s'écoula.
L'orc avait perdu son dernier combat.
Sourire esquissé de l'Elfe épuisé,
Perdu pour perdu, toujours ça de gagné.
Fiel et miel mêlé en un soleil d'or.
Amère la victoire, glorieuse la mort.
Telles sont les pensées de l'Elfe princier.
Ne reste qu'un acte : mourir en guerrier.
Mais il ne vit pas la lame arriver,
Et mordre son cou, et puis continuer.
Sifflement perçant, gouttes de sang dans l'air.
Les clochettes d'argent tintinnabulèrent.