Je suis vivante.
Posted: 04 Jan 2006, 23:33
Depuis quelques jours, Eystir prenait son livre vierge fraichement acquis. Une plume à la main et le pot d'encre devant elle, elle sentait avec délice l'odeur du parchemin relié. Si les livres avaient toujours été une passion, elle se rendait compte qu'en écrire un était bien plus difficile. Il faut commencer par le commencement, bien sûr, mais où se situe-t-il ?
Depuis quand suis-je née ?
Les questions sans réponse, elle en connait plein. Depuis sa violente désilusion, son esprit en est rempli.
Où est-il ?
De toute les questions, celle qui revenait le plus. Où se situe le début. A son arrivée au couvent ? A sa sortie peut-être. Ou alors depuis sa rencontre avec Raoneth...
Pourquoi l'ais-je aimé ?
De toute évidence, commencer par le tout début est intule. Mais dès que ses pensées se tournent vers lui, des larmes inondent ses yeux.
Voila quatorze ans que Raoneth est mort. Un peu moins que sa fille est née. Je l'ai porté neuf mois, avec tout l'amour que je lui aurais donné si il avait été à mes cotés.[...]
Tout ça constitue un bon début. Si ce n'est que l'encre se mélange peu à peu aux larmes qu'elle ne peut retenir. Pourquoi utliser "je", alors que ce livre sera accessible à n'importe qui. Mais peu importe les personnes qui le liront, ce qui est écrit sort de son esprit et anime sa main presque contre sa volonté. Elle n'a ni besoin de réflechir. Peu à peu les lames se raréfient et les mots se multiplient. Bizarrement, cette écriture lui fait du bien. Comme si elle lui parlait à nouveau. Il ne pourra jamais réssuciter, mais son amour pour lui est encore si grand, si longtemps après. La Lune est haute, et éclaire faiblement le petit plan de travail qu'elle s'est aménagée au milieu de la forêt. Elle se lève et va embrasser sa fille qui gémit dans son someil, à coté, emmitouflée dans une couverture épaisse. A peine revenue, elle écrit de nouveaux mots.
Je patrouille en ce moment entre ma fille et mon travail, comme si elle était la seule qui compte dans l'univers. Elle est son ombre quand il s'approchait discrètement de moi par derrière. Son soufle dans mon cou quand nous étionst assis près de la rivère. Ses cheveux sont aussi noirs que l'étaient les siens. Mais sur mon visage. Ses oreilles sont aussi courtes que celle des hommes, mais pointues comme les miennes. Je le regarde dans les yeux à travers elle, et je ne sais si je ne l'étouffe pas de mon amour. Elle me repousse sans cesse, et m'insulte même parfois. Je ne sais pas quoi faire... Je pleure en secret pour ne pas la mettre mal à l'aise.
Les larmes viennent encore mouiller le parchemins, et le crissement de la plume cesse un instant. Elle se lève doucement, réprouvant ses sanlots pour ne pas la réveiller. Et elle court, loin. Elle monte dans cette cathédrale abandonnée près de laquelle elle s'est installée, carbonisant un Golem au passage. Et elle crie, elle crie son désespoir et sa tristesse de ne plus l'avoir près d'elle, elle hurle contre l'homme qui lui a fait subir ce nouveau ventre rond, contre l'ombre qu'il est devenu et dont on lui a parlé avec terreur. Elle hurle contre la mort qui a emporté tous ses compagnons. Elle Hurle conte Lhune qu'elle a aimé et qui l'a abandonnée avec ce souvenir si amer. Elle hurle contre cette vie passée qui l'a tant fait souffrire et qui lui manque horriblement maintenant.
Et quand sa voix se tait, elle apperçoit une jeune fille qui lui demande C'est toi maman ?. Même si ses larmes brouillent son regard, elle la reconnait. Son corp de demi-elfe est presque adulte, mais elle rebute de la laisser partir. Pourtant aujourd'hui elle doit. Elle doit la laisser découvrir le monde. Même si elle l'a promenée dans Emblème, dans la forêt, près de la mer.
Iothis se dirrige alors vers le fort d'Hibernia, son arc à la main. Sa mère lui a permis d'apprendre vaguement la magie. Sa fille possède ce don curatif qu'elle appréciait tant chez Lhune. Elle ne pleure pas. Et dans son esprit elle apperçoit Raoneth qui s'éloigne à ses cotés.
[Je retravaillerai à l'occasion, parce que là ça ressemble vraiment à rien. Bonne lecture.]
Depuis quand suis-je née ?
Les questions sans réponse, elle en connait plein. Depuis sa violente désilusion, son esprit en est rempli.
Où est-il ?
De toute les questions, celle qui revenait le plus. Où se situe le début. A son arrivée au couvent ? A sa sortie peut-être. Ou alors depuis sa rencontre avec Raoneth...
Pourquoi l'ais-je aimé ?
De toute évidence, commencer par le tout début est intule. Mais dès que ses pensées se tournent vers lui, des larmes inondent ses yeux.
Voila quatorze ans que Raoneth est mort. Un peu moins que sa fille est née. Je l'ai porté neuf mois, avec tout l'amour que je lui aurais donné si il avait été à mes cotés.[...]
Tout ça constitue un bon début. Si ce n'est que l'encre se mélange peu à peu aux larmes qu'elle ne peut retenir. Pourquoi utliser "je", alors que ce livre sera accessible à n'importe qui. Mais peu importe les personnes qui le liront, ce qui est écrit sort de son esprit et anime sa main presque contre sa volonté. Elle n'a ni besoin de réflechir. Peu à peu les lames se raréfient et les mots se multiplient. Bizarrement, cette écriture lui fait du bien. Comme si elle lui parlait à nouveau. Il ne pourra jamais réssuciter, mais son amour pour lui est encore si grand, si longtemps après. La Lune est haute, et éclaire faiblement le petit plan de travail qu'elle s'est aménagée au milieu de la forêt. Elle se lève et va embrasser sa fille qui gémit dans son someil, à coté, emmitouflée dans une couverture épaisse. A peine revenue, elle écrit de nouveaux mots.
Je patrouille en ce moment entre ma fille et mon travail, comme si elle était la seule qui compte dans l'univers. Elle est son ombre quand il s'approchait discrètement de moi par derrière. Son soufle dans mon cou quand nous étionst assis près de la rivère. Ses cheveux sont aussi noirs que l'étaient les siens. Mais sur mon visage. Ses oreilles sont aussi courtes que celle des hommes, mais pointues comme les miennes. Je le regarde dans les yeux à travers elle, et je ne sais si je ne l'étouffe pas de mon amour. Elle me repousse sans cesse, et m'insulte même parfois. Je ne sais pas quoi faire... Je pleure en secret pour ne pas la mettre mal à l'aise.
Les larmes viennent encore mouiller le parchemins, et le crissement de la plume cesse un instant. Elle se lève doucement, réprouvant ses sanlots pour ne pas la réveiller. Et elle court, loin. Elle monte dans cette cathédrale abandonnée près de laquelle elle s'est installée, carbonisant un Golem au passage. Et elle crie, elle crie son désespoir et sa tristesse de ne plus l'avoir près d'elle, elle hurle contre l'homme qui lui a fait subir ce nouveau ventre rond, contre l'ombre qu'il est devenu et dont on lui a parlé avec terreur. Elle hurle contre la mort qui a emporté tous ses compagnons. Elle Hurle conte Lhune qu'elle a aimé et qui l'a abandonnée avec ce souvenir si amer. Elle hurle contre cette vie passée qui l'a tant fait souffrire et qui lui manque horriblement maintenant.
Et quand sa voix se tait, elle apperçoit une jeune fille qui lui demande C'est toi maman ?. Même si ses larmes brouillent son regard, elle la reconnait. Son corp de demi-elfe est presque adulte, mais elle rebute de la laisser partir. Pourtant aujourd'hui elle doit. Elle doit la laisser découvrir le monde. Même si elle l'a promenée dans Emblème, dans la forêt, près de la mer.
Iothis se dirrige alors vers le fort d'Hibernia, son arc à la main. Sa mère lui a permis d'apprendre vaguement la magie. Sa fille possède ce don curatif qu'elle appréciait tant chez Lhune. Elle ne pleure pas. Et dans son esprit elle apperçoit Raoneth qui s'éloigne à ses cotés.
[Je retravaillerai à l'occasion, parce que là ça ressemble vraiment à rien. Bonne lecture.]