Un retour inattendu.
Posted: 24 Aug 2006, 14:43
Sortant de terre comme une pousse fraise, il regarda autour de lui quelques instants avec les yeux d'un rosier frais. Les couleurs semblaient ternes, le ciel grisâtre, les feuilles des arbres mortes, malgré la saison pourtant toujours ensoleillée.
Les yeux du sylvain, d'un vert toujours aussi éclatant, venaient de revoir les couleurs de réalité pour la première fois depuis un temps immense, de sa propre perception. Il savait combien de temps s'était passé pour lui depuis son départ et son immersion dans le monde des esprits, mais pas combien s'était passé dans le monde réel.
Un village là où il n'y en avait pas auparavant. Un signe comme quoi un bon moment s'était déroulé, effectivement. Les gens qui rôdent sur les routes lui sont inconnus. Quelques villages de l'époque y sont toujours; le temps n'a peut-être pas passé autant qu'il le pensait. La stabilité du monde réel échappait à Valem; il n'avait plus besoin d'être sur ses gardes, sa perception était plus stable, plus claire. L'interaction avec les êtres qui l'entouraient désormais allait être particulière; après 8000 ans avec les esprits, il faudrait s'habituer à nouveau à la mentalité des mortels.
- Valem?
Le sylvain s'arrête un instant. Une voix féminine. Il se retourne. Une elfe.
- Il y a longtemps qu'on ne m'a pas appelé par ce nom.
- C'est bien toi?
- Effectivement. Et tu es?
- Tu ne te rappelles pas?
- Je dois avouer que non. Je devrais?
L'elfe avait l'air contrariée à ces paroles. Valem essayait de se rappeler, mais rien ne lui venait.
- Avec tout ce que nous avons vécu... je me disais que tu te rappellerais...
- Malheureusement pas.
Ne restant pas plus longtemps, accompagnée d'un lurikeen qui laissa aller un commentaire sec au sylvain avant de partir, l'elfe ne demanda pas son reste avant de lui tourner le dos. Le sylvain se souvint avoir possiblement été à la tête d'un groupe de libres penseurs durant un très court moment de sa vie, possiblement juste avant son long voyage.
L'homme-arbre haussa les épaules, et prit la peine de se nourrir à nouveau sur les fées environnantes avant de repartir à pied pour redécouvrir ce monde qui avait jadis été le sien.
Les yeux du sylvain, d'un vert toujours aussi éclatant, venaient de revoir les couleurs de réalité pour la première fois depuis un temps immense, de sa propre perception. Il savait combien de temps s'était passé pour lui depuis son départ et son immersion dans le monde des esprits, mais pas combien s'était passé dans le monde réel.
Un village là où il n'y en avait pas auparavant. Un signe comme quoi un bon moment s'était déroulé, effectivement. Les gens qui rôdent sur les routes lui sont inconnus. Quelques villages de l'époque y sont toujours; le temps n'a peut-être pas passé autant qu'il le pensait. La stabilité du monde réel échappait à Valem; il n'avait plus besoin d'être sur ses gardes, sa perception était plus stable, plus claire. L'interaction avec les êtres qui l'entouraient désormais allait être particulière; après 8000 ans avec les esprits, il faudrait s'habituer à nouveau à la mentalité des mortels.
- Valem?
Le sylvain s'arrête un instant. Une voix féminine. Il se retourne. Une elfe.
- Il y a longtemps qu'on ne m'a pas appelé par ce nom.
- C'est bien toi?
- Effectivement. Et tu es?
- Tu ne te rappelles pas?
- Je dois avouer que non. Je devrais?
L'elfe avait l'air contrariée à ces paroles. Valem essayait de se rappeler, mais rien ne lui venait.
- Avec tout ce que nous avons vécu... je me disais que tu te rappellerais...
- Malheureusement pas.
Ne restant pas plus longtemps, accompagnée d'un lurikeen qui laissa aller un commentaire sec au sylvain avant de partir, l'elfe ne demanda pas son reste avant de lui tourner le dos. Le sylvain se souvint avoir possiblement été à la tête d'un groupe de libres penseurs durant un très court moment de sa vie, possiblement juste avant son long voyage.
L'homme-arbre haussa les épaules, et prit la peine de se nourrir à nouveau sur les fées environnantes avant de repartir à pied pour redécouvrir ce monde qui avait jadis été le sien.