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Sur les terres Oréthornienes..

Posted: 15 Oct 2006, 10:31
by Batouka
[ Avant lecture, ce que vous allez lire c’est véritablement déroulé en roleplay, les textes suivant relatent des actions commises par les Oréthorniens et leur entourage, bien que tout les textes dans cette rubrique seront posté par moi même pour une raison d’organisation ils furent écrit par une dizaine de personnes différentes, il suffit de lire pour deviner qui à écrit à ce moment. Pour une question de réalisme, les dialogues sont inchangés, bien que des noms furent modifié sur demande. N’hésitez pas à m’envoyer des messages pour diverses informations, sur ce, bonne lecture. ps : les histoires se suivront selon la chronologie, sachant que le premier date de plus d'une semaine ]


Hakim

Minutieusement le duc observa une nouvelle fois les plans. Ils semblaient à première vue d’une complexité sans limites mais à force d’analyse les constructions n’étaient pas irréalisables, bien au contraire.

La nouvelle capital reposerait sur les flancs d’une haute colline qui de par son coté stratégique dominerait la région. Comme pour Carn ce serait les murailles qui formeraient la clés de voûte de l’ensemble tout en servant d’appuie aux autres constructions. Mais à la différence de la veille citée mythique, celle ci ne serait pas traverser par un fleuve, mais alimenté en eau par un complexe réseau de puits et canaux qui pomperait des entrailles de la terre le nécessaire. C’était avant tout une citée construite pour durer et donc bien défendu. Trébuchet, créneaux, herses ne seraient de trop pour la protection de ses habitants.

Mais quelques choses ne lui allaient pas. Il ne comprenait le tracé de ses routes, sorte de géométrie se répétant infiniment. Etait-ce la une fantaisie du Roi ? Il en doutait, car rien ne fut laissé au hasard. Il avança alors l’hypothèse que les constructions qui se préparaient n’étaient que la première étape de bien d’autres, mais ou la citée s’étendrait ? Vers les cieux ?

En repliant les parchemins face à l’ouverture de sa tente il fixa un instant l’horizon qui s’illuminait. La peste c’est abattu sur notre peuple, si nous devons construire c’est le meilleur moment se dit il. En sortant de la tente seigneurial, il lui prit l’envie de marcher. Le camp qui ne possédait de secrets pour lui se livrait une seconde fois. Une boue sombre s’étendait sur toute l’île, la pluie n’avait pas rendu facile le retrait de son escarcelle qui fatigué et malade se reposait sur les terres de son suzerain. A sa surprise, il vit bien plus de visages qu’il ne l’avait espéré, tous n’étaient tombé et bien d’autres revenaient. Il fit le grand tour, inspecta les murailles et les garnisons qui les défendaient. Rassura quelques arrivants plus étonné que lui de trouver des survivants, peu être que les pertes n’étaient que minime. Mais la visite du quartier des malades assombrit ses perspectives, car là se trouvait bien des corps rongés ou mort par de terribles mots, et bien des malades étaient de ses vassaux. A peine sortit-il de la puanteur qu’un cavalier vint à lui.

- Mes respects mon seigneur, dit il du haut de sa monture, pardonnez mon interruption. Je suis Thibault du Nalth et je porte sur moi un message du Roi qui vous est destiné.
- Qu’attends tu pour me lire ce message ? Demanda tout haut Hakim, parles, je t’écoutes !
- Bien, milles excuses mon seigneur, mais je dois vous dire que le message mis du temps à parvenir, avoua l’homme tête baissé, ma monture périt et je n’ais eu que trop de mal à en trouver d’autres car sur ma route les villages étaient vide… Vous savez, la peste. Sur ces mots, il baissa son visage encore plus avant de reprendre la parole. Anathorne de Carn, notre Roi, vous fais part de l’amélioration de son état de santé, il marche à nouveau et parle avec aisance comme par le passé bien que son esprit se soit légèrement assombrit, que dieu le garde. Il vous annonce aussi son arrivé en ces lieux, il se présentera à mon seigneur au couché du sixième jours. Il espère que son fils de cœur gère la situation sans rencontrer trop de problèmes et que les plans de la nouvelle capital lui furent remis sans trop d’encombres. Sa volonté vous ordonne d’attendre son arrivé avant de commencer les chantiers mais il aimerait vous voir réunir un grand nombre d’ouvriers faudrait il pour cela mobiliser tout le royaume.
- Bien je prend note. As tu des nouvelles de l’Est ? J’ais entendu les rumeurs comme quoi le jeune Batouka fraîchement adoublé est en mission en les régions sauvage afin de retrouver mon fi.. Le traître et d’y fonder un domaine, est-ce la vérité ?
- Oui mon seigneur, Anathorne à adoublé cet ancien charpentier, il lui aurait sauvé la vie. La noblesse est remanié, et le chevalier Séléniord remonterait dans les faveurs de la cour, la fidélité devient un phénomène qui ne cesse de croître. Mais l’ancien charpentier aura bien du mal à s’établire sur ses nouvelles terres sans vassaux, il est partit bien trop vite mes avis.
- Humm.. D’autres nouvelles ?
- Oui, on parlerait du retour d’un très ancien sujet du Roi, il aurait participé à la grande guerre. Mais j’ais oublié son nom. Le Roi par ses seuls mots aurait replacé un bon nombre de vassaux autrefois fidel sous son allégeance. les choses bouge autour de notre suzerain, à croire que notre salut dépend de sa présence.
- Ta vie tu ne l’as dois qu’à son bon vouloir. Changes de cheval, pendant ce temps je vais écrire une lettre que tu remettras en main propre au Roi.

Le duc se hâta de retourner dans sa tente, cachant en chemin la joie qui animait son cœur. Lui qui croyait en la futur mort de son père de cœur ne s’attendait pas à cette miraculeuse guérison. Il écrit quelques lignes sur le premier parchemin qui lui passa sous la main.

Mon seigneur.

Joie est mienne d’apprendre l’heureuse nouvelle. Il n’est de mot assez fort pour l’exprimé mais votre temps si précieux ne saurait souffrire de ses veines tentatives alors permettez moi d’en venir droit au but.

J’ais repris la citadelle de l’Ile central comme vous me l’aviez ordonné, et j’y réunis mon escarcelle. Peu être que nous avons faussé le nombre réel de mort, mais les déserteurs sont nombreux bien que beaucoup demandent pardon.

L’Ouest vous est toujours fidel, et l’Est tombe en toute part, l’insurrection est écrasé. Nous avons tout juste de quoi nourrir le peuple, nous pouvons passer l’hiver sans craintes. Mais j’ais quelques conseils à vous transmettre, libre à vous d’y prendre compte.
Nous devrions ordonner à nos seigneurs de lever de nouvelles armées, nous sommes affaiblis et une guerre serait un désastre. L’or ramassé après la confiscation des biens des fiefs rebelles pourraient nous doter d’une force sans égal.

De nouvelles guildes présentent de la sympathie envers les nôtres, nous devrions tenter de les amener sur notre allégeance.

Inutile de vous dire que mes hommes ont déjà commencé la première étape de vos grands plans. Des milliers de blocs de pierres devraient venir des régions fraîchement conquises. Nous attendons votre retour pour commencer les travaux comme vous l’avez souhaitez.

Sur ces mots, je vous salue bien bas Hon Filitis
.

Posted: 15 Oct 2006, 10:33
by Batouka
Séléniord

Le froid saisissait ses os, et emplissait son corps de violents frissons. Jamais il ne s’était rendus aussi loin dans l’est en cette période. Il se trouvait bien loin de ses terres natal, le voilà maintenant au pays des neiges, là ou s’étendait les frontières du royaume. On l’attendait sur l’Ile centrale, il le savait, mais les ordres venaient de plus haut, et ceux ci lui ordonnait de régler quelques points dans les régions conquises.

Il finit par arriver à sa destination, le village puait l’humidité. Une sorte d’odeur nauséabonde, comme un brasier qu’on aurait arrosé. Ce village ne fut-il pas d’ailleurs un brasier ? En posant pied à terre à l’entrée du bourg, de nombreux souvenirs lui revint. Car oui, ces lieux ne lui était pas inconnu, il fut chargé de les reprendre par le passé, d’écraser la rébellion qui y couvait.
Il s’en rappelait, c’était une nuit d’été qui pourtant s’annonçait belle

. Il se trouvait exactement au même endroit, sauf qu’avec lui se trouvait une armée assoiffé de vengeance. On avait trahis le Roi durant sa période de faiblesse, mais la reprise de ses forces fut fatal à ceux qui l’osèrent. Tant qu'il possederait de la puissance, il n'hésiterait pas à l'employer.

Cette nuit la fut le comble de la sauvagerie, l’armée qui se trouvait au porte du village n’eut aucun mal à forcer les maigres fortifications et la vengeance frappa. Des frères qui tuaient d’autres frères, voilà ce qu’ils étaient tous. Les cris et les lamentations n’eurent raison de la dévastation, on brûlait, on pillait, on rendait la justice du Roi, n’avait pas t’il dit d’ailleurs face à ses vassaux : Mon pardon sera de ceux qui resteront à ma droite, quant aux autres je les nommes ennemis du royaume, faites ce que bon vous semble.

Une foule de songes se pressèrent face à son esprit, mais il les ignora cette fois ci, allant tout droit, il n’était qu’un pion et jouerait ce rôle du mieux qu’il pourrait.
Il traversa le petit village avec une escorte de quatre hommes de l’ouest, le village était désert. Il devina sans mal que sa présence terrorisé la population et qu’elle resté cloîtré dans leurs chaumières. Il se présenta devant une bâtisse plus grande que les autres, elle dominait depuis une faible colline les lieux, il ouvrit la porte sans prononçait une seule parole.

Les cris des femmes surprises ne le ralentit aucunement, des servantes sans doutes dont un vaillant Oréthornien allait s’occuper avec toute la noblesse qu’il se doit d’avoir. Un homme tira la lame, il fut éventré à l’instant même. Avec deux autres des siens, Séléniord gravit l’escalier étroit, les lieux puaient la luxure, la richesse, alors que tout le village crevait de faim. Il s’arrêtèrent face à une porte, et d’un coup de pied un des soldats la défonça. Dans cette salle se trouvait le maître de la maison, un grassouillet homme qui trempait dans un bain emplie d’eau chaude avec pour compagnie une fille à l’age incertain. La fille se leva et quitta la salle, le maître fut bien surpris par l’arrivé inattendu des hommes du Duc, mais la colère finit par arriver.

- Par Oréthorne ! Comment osez vous entrer ainsi dans ma demeure ! Vous paierez cher pour cette intrusion, aussi vrais que je suis le seigneur de ces terres !

A ces mots, le chevalier tandis la jambe avant d’écraser de son éperon d’acier le buste de l’homme ce qui finit par lui couper le souffle. Il tira de sa ceinture une petite dague qu’il placa sous le cou gras. Il avança son visage vers son interlocuteur, augmentant ainsi le poids qu’il exerçait sur celui ci.

- Messire pourceau, saches sale chien que je viens de la part de monseigneur le Duc, dois-je te rappeler que ta misérable vie de traître ne tient qu’à son bon vouloir ? Mais tu as de la chance, j’ais une autre nouvelle.
-
Apres un long silence pesant, sous le regard de ses hommes il poursuit.

- Le Roi m’à offert ce jolie présent, il présenta une bague mise à l’index de la main gauche. Reconnais tu ce symbole ? Me voilà anoblis, c’est une bonne nouvelle non ? Je viens t’annoncer en personne que tu as l’honneur de te retrouver dans mon escarcelle. N’est-ce pas doux à tes oreilles ? Tu es issu d’un sang noble, pour cela je ne te récompenserai pas de tes grands services en te nommant serf.. Alors voici mon cadeau, je t’offre une mort digne de ton rang. Adieu sale porc.

D’un geste lent il lui trancha la gorge, maintenant le corps gigotant sous l’eau. Il finit par cesser de se débattre alors que l’eau virait au rouge pourpre. Son pied retiré du bassin, il nettoya sa dague avant de la ranger. Il observa ses vassaux.

- Faites ce que vous avez à faire.

Alors ils tirèrent le cadavre hors de l’eau, le trénerent dans toute la maison laissant derrière leur passage une traînée rouge. Ils sortirent, et quelques mètres plus bas, ils accrochèrent par le cou le corps nue à un crochet suspendu, celui ci pendait désormais sous une des poutres du chantier de l’église.


Quelques semaines plus tard, le nouveau seigneur avait finit d’implanter les derniers rouages de sa puissance. Le corps de l’ancien maître pourrissait, et peu furent ceux qui osèrent le regarder. Les plans poursuivaient.

De nombreux arbres furent coupés, des hectares entiers de foret se retrouvaient entassé dans les entrepos seigneuriaux, on avait prit soin de les couper bien loin d'Hibernia Atlantide, afin de continuer le commerce avec l'Ordre des chevaliers d'Hibernia. Toute l’activité de la région était désormais consacré à l’industrie, plus d’agriculture, plus d’élevage, la nourriture arrivait par caravanes entières provenant de son suzerain. Une fumée s’élevait sans cesse désormais, on fondait le fer, brûlait ce qu’on avait besoin pour la création. L’objectif était avant tout d’extraire le plus de pierre, découper la montagne afin de fournir par milliers les blocs à destination des chantiers de la capital.

Mais d’un autre coté, il avait ordonné la création de nombreuses armes en tout genre. Lever des troupes était d’une grande nécessité ces derniers temps, la puissance Oréthorniène devait être incontestable si elle voulait s’étendre.

Durant une matinée encore plus glacial qu’à son arrivé, il décida de partir voir le Duc lui rendre compte de ses actions. Alors qu’il descendait la vallée il s’arrétta un instant, observa le fleuve. A ce moment passa un grand navire transportant nombreuses tonnes de bloc de pierre, premier paiement au Roi mais non le dernier. Les travaux allaient enfin commencer...

Posted: 15 Oct 2006, 18:03
by Batouka
Helgos

L’homme tète basse marchait vers un monde encore floue. A sa grande honte il fuyait le pays qui l’avait abrité et nourrit, alors que lui simple vagabond peinait à survivre. Il laissait tout derrière lui, ses amis, ses idéaux, ses espoirs. Le cœur lourd il avait du abandonner ses couleurs, les armoiries qui illustraient les flancs de sa monture tout simplement pour survivre.
Il n’était qu’un simple sujet quand la peste frappa le royaume des siens. Elle fut rapide, surprenante et impitoyable. Comment pouvoir garder la tète haute à l’idée de ces villages entiers décimés ? De ces corps jonchant le sol aux visages déformés ? Mais même durant ce sombre moment il gardait espoir, car il était un Oréthornien et fier il répondrait à son devoir qui lui interdisait de baisser les bras.

Mais il existe des choses qui même maintenu par la plus grande ferveur ne peuvent rester face au mal qui s’étendait alors. Il s’en rappellerait toute sa vie. La pluie avait cessé tandis qu’il maintenait a quais la garde d’un navire marchand. Les quelques hommes qui ne sombraient pas dans le silence parlaient des tristes nouvelles de l’Est. En ces régions la maladie plus puissante que jamais se répandait à une vitesse incroyable, mais ce n’était pas tout. Un capitaine marcha vers eux, et d’une voix qui exprimait la gravité leur ordonna :

- Nous devons partir au plus tôt sous ordre du Duc Hakim, clama t’il. l’Est c’est soulevé et refuse l’autorité du Roi, mené par le fils du duc lui même, Magni. La rébellion risque de nous mener à la guerre civile. Nous nous rendrons a la forteresse du Duc, là bas nous recevrons des ordres.
- Le père vient faire la guerre à son propre fils ? Par Oréthorne ou allons nous ? Demanda un des soldats
- Dans cette histoire, il n’est pas question de liens, mais de devoir. Le Duc n’est responsable que devant le Roi, qui lui ne l’est que devant Dieu. Nous sommes tous vassaux de monseigneur Hakim, nous devons nous battre et non parler.

Helgos semblait soudain pale et étrange, comme si lui même couvait la maladie. Il redressa son visage puis s’adressa au capitaine.

- Etes vous certain de ce vous annoncez ? Magni, à t’il pu vraiment tromper le Roi ? Par Oréthorne je suis confus. Je suis justement un des vassaux du Duc Magni, avoua t’il. La peste ne suffit-elle pas pour qu’on me demande de marcher sur ma seigneurie ?
- Ce sont les ordres du Roi, sert le, ou meurt à l’instant. Un traître est déjà de trop pour que nous en abritions d’autres.
- Oui… Oui… Je vous suivrais, bien que la traîtrise de mon seigneur m’attriste. Que Dieu nous garde.

Le lendemain même la petite compagnie s’en allait en retrouver d’autres. On leur ouvrit les portes de la forteresse ou de nombreux hommes de toutes les régions se réunissaient. Les soldats enfin furent placés dans leur seigneurie respectifs et sous les étendards, les armures reluisantes sortirent des portes ceux qui portaient la justice du Roi.
Helgos pourtant, ne savait qu’elle compagnie suivre, car son seigneur respectif était justement de ceux qu’on allait porter la guerre. Mais au loin, alors qu’il se trouvait face à de bien sombres songes, il reconnut un visage familier. Il s’agissait de Séléniord, il le reconnut car il s’agissait d’un chevalier proche du souverain et il n’était pas rare de le voir chevaucher auprès de lui. Alors, sans que personne ne le vit, il se placa au bous de la file que dirigeait le chevalier. L’homme avait réunit un groupe de cavalier, et porterait le premier coup. Ces hommes ressemblaient tous à leur capitaine, grands aux cheveux d’un noir de jais ils semblaient farouches et bien que peu bavard on redoutait leurs paroles. Ils chevauchèrent quelques heures à l’allure des hommes à terre.
Tels des fourmis de nombreuses lignes continuaient dans les plaines en direction de l’Est. Mais en l’approche des terres de Magni les cavaliers accélérèrent le pas avant de distancer toute l’armée.

Soudain, ils tournèrent en direction du Sud-est et traversèrent de grandes distances couvertes de foret, la région était très boiseuse. Ce serait un avantage, ils auraient la surprise. Arrivé au bord d’une rivière, le chevalier leva une main, signe au homme de s’arrêter. Il se redressa, se maintenant debout les pieds dans les étriers lui donnant un air de géant.

- Oréthorniens ! Hurla t’il, nous n’assisterons pas le reste de l’armée, elle frappera plus haut dans le Nord, nous sommes seul ! Notre but et de prendre le prochain Bourg, nous tromperons ainsi l’ennemi qui croira avoir à faire à l’avant-garde. Pendant qu’ils enverront leur force sur nous, les nôtres prendront leurs positions alors non protégé. Restez groupé et en formation serrée ! Eliminez toute résistance !

Il n’y eut pas de clameur ce jour là, ce fut la première fois que des Oréthorniens en attaquaient d’autres.
Subitement, les premières lignes se mirent au galop et les autres suivirent. La rivière fut traversée, lançant dans tout les sens l’eau mêlé à la boue. Helgos sentait son corps trembler, mais il ne pouvait plus reculer. Apres les eaux se levait une pente herbeuse assez douce mais très longue qui cachait l’horizon. L’ascension lui sembla durer des années, le ciel parut. Les cavaliers devant lui commenceaient à disparaître et vint le moment ou il fut au sommet de la bute. Ici commençait l’enfer.

La compagnie dévalait maintenant les pentes en direction du village face à eux. Les protections étaient médiocres, une simple fortification en bois. La porte encore ouverte prouvait la plus totale surprise. Et seulement à quelques centaines de mètres de l’entrée, on prit conscience de leur arrivée.
Des cris se firent entendre, l’horreur semblait inspirer la population. Le son d’une cloche se mit à sonner mêlant l’hystérie à la frénésie. Quelques mains tentèrent de fermer les lourdes portes, doucement elles commenceaient à se replier.

Alors le chevalier en tète tira sa lame, et d’une voix tonnante lança un : Pour Oréthorne ! Pour le Roi !

Les cavaliers l’imitèrent, il ne restait que quelques secondes avant l’impacte.
La porte était presque close quand ils arrivèrent, les manœuvres furent les premières victimes. Une volée de flèche fit tomber les premiers cavaliers, qui furent ensuite piétiner dans l’assaut. Les flèches continuaient à pleuvoir. Helgos leva son visage et vit la haut, sur les fortifications les adversaires. Prit dans le feux de l’action il sauta de sa monture, et imité par d’autres il monta péniblement les marches de bois. Protégé de son bouclier il se demandait si ce n’était pas la sa dernière heure, alors qu’on se hachait en bas à l’aide de l’acier, lui cessa son avancé. Puis rentrèrent les derniers cavaliers, ceux-ci portaient des torches qu’ils agitaient comme un chasseur qui tiendrait en respect un ours. L’un d’entres eux vit ses compagnons tenu à distance par les archers, et jeta sa torche sur l’ennemi. La tenue d’un des adversaires commença à prendre feux, et surpris ses compagnons cessèrent un instant les tirs. C’est à ce moment là que les assaillants se lancèrent, il ne leur fallut que quelques secondes pour les mettre à terre. La porte était prise.

Puis la suite ne fut que carnage. Quand les Oréthorniens de l’Ouest comprirent que l’ennemi se servait des chaumières pour se cacher et tirer sur les cavaliers dévalant les rues boueuses, ils y mirent feux. Il se répandit dans tout le village et la maigre garnison finit par être défaite. Au loin, sur la colline qui dominait le village, on vit au pied d’une grande bâtisse de nombreux hommes qui genoux à terre venaient de déposer leurs armes. Des Oréthorniens furieux par la perte de leurs amis se lancèrent sur eux, mais Séléniord les arrêta de justesse. Le calme revint dans tout le village, malgré les flammes qui ne cessaient de croître. Les cavaliers se réunirent autour du capitaine, qui lui du haut de son cheval observait ceux qui osaient demander grâce.

- Qui gouverne ici ? Cria t’il, de telle sorte que sa voix se fit entendre de tous. Il répéta une seconde fois sa question.

Devant lui était à genoux un homme richement vêtu, gras, il ne semblait manquer de rien. Il leva son visage vers le chevalier, tout tremblant il réussit à parler.

- Seigneur ... Je gouverne ces lieux. Mais pitié pour l’amour de Dieu !
- De la pitié ? Pourquoi en aurais-je ? Toi qui à osé trahir notre Roi en suivant le traître ! Tu ne mérites que la mort pourceau !
- Seigneur, je te prie de me laisser en vie, pleura t’il. Ces actions je les ais faites contre ma volonté, dieu m’en est témoin ! le Duc Magni m’aurait pendu et brûlé tout ces humbles villageois que je guide. Je n’ais agis que pour le bien du peuple.

A ces mots, le chevalier cracha au visage de l’ancien maître des lieux.

- Ne me nomes plus seigneur, je ne suis qu’un chevalier et bien qu’inférieur que toi socialement je vois que tu n’as pas plus de fierté qu’un chien. Je ne puis te donner la mort car par ton rang ta vie ne dépendra que de la volonté de mon suzerain.

A l’entente de ces paroles, un des cavaliers au visage couvert de sang tandis un doigt vers l’homme gras.

- Séléniord ! J’ais perdu mon fils par sa faute ! Ne te laisse pas envenimer par ses paroles qui ne sont que du poison, sa faute est impardonnable. Regardes ce qu’il à fait alors qu’il lui aurait suffit de livrer la ville au Roi !

Alors dans la compagnie, se fit entendre des murmures d’approbation. Mais encore une fois, il ne suffit que d’un geste du chevalier pour réclamer le silence.

- Je sais ce que tu as perdu, nous avons tous perdu quelque chose. Mais je pense que cet homme compati avec ton chagrin si dieu lui a donné un cœur. Es tu père ? Il regarda le grassouillet.
- Oui oui noble chevalier ! Je suis père de ce jeune homme que tu peux voir à ma droite ! Il désigna son fils. Mais je t’en pris encore une fois, pitié.

Séléniord posa pied à terre, et s’approcha du jeune homme qui fixait toujours le sol. D’un doigt il lui fit redresser le menton avant de plonger son regard dans le siens. La scène dura un bon moment, et tout en maintenant son regard il prit de sa ceinture un long poignard d’acier qu’il planta dans le torse du fils. Celui-ci s’effondra, le père tremblait, fixait le sol mais ne dit rien. C’est alors que le chevalier détourna son visage vers le cavalier.

- Justice fut rendu, et je puis t’assurer qu’il compati la mort de ton fils. Il regrettera amèrement son geste. La différence est que toi, tu tiens debout, toujours fier. Alors que lui, tremble de toute sa graisse ne sachant s’il verra la nuit tomber.

Un long silence coupa ses mots.

- Laissez le village brûler et sauvez les bâtiments qui peuvent l’être ! Prenez ce que bon vous semble, que justice soit faites. Je veux voir les prisonniers en vie, ils sont au Duc !

Le chevalier remonta sur sa bête, avant de partir au galop. Il sortit du village accompagnait de deux hommes, des rapports, l’estimations des pertes, beaucoup de besogne se préparait.

Helgos en retrait avait assisté à la scène , et fut horrifié au fait d’avoir participé a ces sauvageries. Son cœur encore innocent n’était préparé. En son esprit on pouvait combattre de nombreux adversaires et acceptait de laisser sa vie. Mais tuer des frères, voila une chose inconcevable et il en fut troublé.


Alors que le pillage se déroulait, Helgos réussit tandis que la nuit tomber à sortir du village. Il monta au sommet de la colline ou il put voir en bas le village encore en proie aux flammes. Des choses bouleversé son âme, tant de questions arrivaient et si peu de réponse. Pourquoi n’avait-il pas vu le Roi en tète de l’armée comme d’habitude ? Etait-il vrais qu’il se mourrait prit de la maladie ? Il pria un instant les yeux fermés, le visage éclairé par la lueur du brasier, avant de partir dans l’ombre. Il devait quitter le royaume, car il ne voulait de celui sans être certain que Anathorne était encore en vie ou non. Voila ses derniers souvenirs.



Le vagabond sortit de ses songes, cela faisait de nombreux jours qu’il s’était enfui de la guerre et de la maladie mais il ne pouvait se décider. Retourner servir les siens ? Ou continuer sa route. Il ne savait quoi faire. Il resta des heures assis au bord de la route, a la sortie des terres Hiberniènes, décidé d’attendre la son sort qu’il soit bon ou mauvais. Quand soudain, il entendit le bruit des sabots venant de la route d’Avalon.

En levant son visage, il fut d’abord prit de peur. Il s’agissait d’une compagnie Oréthorniène, aucun doute grâce aux couleurs vertes qu’ils portaient. Mais que faisaient ils aussi loin de leur royaume ? Etaient ils venu le chercher ? Où était-ce une compagnie porteuse d’un message d’Albion ? Il venait de décider de se cacher, quand un détail le retint à sa place. L’homme qui menait le groupe portait un symbole mythique, il représentait l’aigle porteur de l’Elfenes, signe de la Maison des descendant d’Oréthorne. C’était le Roi Anathorne.

Alors Helgos, insouciant du danger se mit au milieu de la route. Mais les cavaliers s’arrêtèrent face à lui. Oui c’était bien Anathorne, son visage ne lui était pas inconnu. Grand et fin, ses cheveux noirs et bouclés qui lui tombaient sur les épaules lui redonnèrent espoir. Le Filitis tira brides, et lui adressa ces mots :

- Hola l’homme ! Prends garde à l’avenir de traverser la route ainsi. Mais Anathorne sourit, es tu donc si pressé de mourir ou as-tu trouvé quelque chose qui ne pouvait attendre mon passage ?

Helgos se mit à genoux, les larmes caressaient ses joues.

- Mon seigneur, hon Filitis. Sur ces paroles Oréthorniène les cavaliers dressèrent l’oreille, ils venaient de reconnaître l’un des leurs. Je me nome Helgos et j’ais juré de servir il y a nombres d’années le royaume. Mon cœur fut troublé après la trahison de mon ancien suzerain Magni. J’ais fuis la grande maladie, et j’ais laissé les miens derrière moi. Je souffre pour ses péchés. Je vous croyais mort ! Je vous demande pardon, pardon mon seigneur.

Anathorne posa pied à terre et s’approcha, il plaça sa main sur l’épaule d’Helgos.

- Ces temps furent les plus cruels que nous ayons connus depuis la chute de Carn. Mais après la tempête vient les bons jours. Je suis guéri, la guerre a cessé ainsi que la maladie. Nous vivons des jours ensoleillés désormais. Tu as mon pardon, n’ais craintes.
- Mon seigneur, dit-il, je vous jure fidélité devant Oréthorne et Dieu, je vous promet de ne plus jamais douter. Ma lame sera votre tant que mon cœur vivra. Que votre nom soit bénit d’entres tous.

Le Roi sourit à nouveau avant de remonter sur son cheval, de la il jeta une petite bourse que l’homme rattrapa sans peines.

- Achètes toi un cheval et remets toi à nos couleurs au plus tôt, tu t’en iras voir le Duc Hakim, il sera désormais ton suzerain. Que Oréthorne guide tes pas, que dieu et la lumière te protègent.

Les cavaliers reprirent leur route, s’en allant vers leur pays. Helgos avait reprit espoir et se préparait à de nouveaux jours.