Le soleil à son zénith éclairait la petite place du marché. Le pavé chauffé à en devenir brûlant résonnait au pas des hommes et commerçants. Ils venaient de toutes régions du royaume se retrouvant ici même afin de négocier à l’un le prix des soies, ou à l’autre la valeur de l’ivoire.
Batouka était de ces Oréthorniens, seigneur d’une terre voisine il lui plaisait de voir les progrès du jeune seigneur Inari qui rendait au fil des années ce fief de plus en plus attractif. Du haut de son cheval, la chaleur l’incommodait également, comme à tous d’ailleurs, mais l’armure d’acier y avait un role et non moindre. C’était la saison chaude, l’époque des récoltes et des fêtes qui vont avec.
Un oeil tourné vers une de ces charmantes demoiselles, baissé, fortement occupé à ramasser les beaux fruits tombés au sol, lui empêcha par cette observation plus ou moins innocente de voir arriver au grand galop un de ses vassaux rattaché à sa maison. Celui-ci l’appela par son nom, le tirant brusquement en un juron Oréthornien de sa profonde rêverie. Les sourcils froncés ne tardèrent pourtant pas à reprendre leur gentille place, le sourire suivit éclairant le radieux visage.
- : Réleas hon ere, kamen vesth ? Je ne pensais pas te revoir en ces lieux, c’est il passé quelque chose de grave pour que tu viens à moi et me tirer ainsi de mes grands devoirs ? Ou ma compagnie te manquait-elle tant, bien que je ne pense ètre du meme gout que les femmes que tu courtise ! Répondit le seigneur à l’armure teinté de vert, sourire aux lèvres.
- Oh non mon seigneur, rien de grave, lança le cavalier d’une voix excité, au contraire que des bonnes choses ! Un silence suivit l’exclamation, et un signe suffit pour emmener Batouka en des lieux possédant moins d’oreilles. Mon seigneur, poursuivit-il, bénit sois nos gens, ils ont trouvés de fortes quantités d’or dans nos sous-sol. Une de nos galeries s’était effondré, on y voyait un grand malheur avant que l’extraction des débris nous dévoilèrent des pépites d’or aussi grosse que des pois ! Je me suis permis d’autoriser aux hommes la continuité de l’entreprise, à mon départ l’or emplissait déjà plusieurs coffres entiers ! Vous voilà riche sir, ainsi que votre Maison.
- Par Oréthorne.. Se permettra de répondre l’individu surpris, Par Oréthorne ! Reprit-il d’une voix plus haute, la chance est enfin des nôtres ! Il rit un instant, heureux de la chose, Ecoute mon ami, retourne le plus vite sur nos terres, tu utilisera l’or afin d’accroître l’extraction, sert toi en, construis, agrandis nos villages et surtout, fait venir forgerons et orfèvres.
- Bien, forgerons et orfèvres, ce sera fait.
- Je parts dès l’instant rejoindre le Roi, la nouvelle l’intéressera, je serai de retour pour la fête des blés ! Garde au secret la nouvelle ! Je vais négocier la venue de troupes pour protéger les mines, avant que la nouvelle arrive aux oreilles de bandits et pillards ! Aleas hon ere !
A ces dires, sans même attendre la réponse de son ami, Batouka se retira d’une si grande vitesse qu’on l’aurait cru voleur si sa naissance n’était pas celle d’un noble. Il lui fallut de nombreux jours et cela à forte cadence pour rattraper son suzerain en route vers l’est ou de curieuses créatures l’y attendait. Il finit par le rejoindre à l’aube d’une nouvelle journée, le camp était sur le point d’être défait, il n’eu aucun mal à se présenter sous la tente de son seigneur. Apres de longues heures de discutions inconnus de tous, Batouka se retirait parchemins en mains. Des autorisations, et le plus importants, des plans qui ferait son nom.
L’homme fut de retour, mais bien en retard de ce qu’il avait prévus, la fète des blés s’était déroulé, rotis et viandes n’étaient que trop froid désormais. On raconte que le seigneur se serait des jours durant enfermé dans ses appartements, et en sortait qu’ordres et missives.
Les forgerons et travailleurs demandés ne tardèrent pas à arriver, on leur fit tenir place dans de grands ateliers aménagés spécialement pour eux et étroitement surveillé. Des curieux passaient au pas des puissantes portes de chaînes d’ou une lueur vive en sortait, mais vite mis en garde par les soldats, ils ne purent se contenter au loin que de la vue de la fumée de jais sortant avec abondance jour et nuit.
Un de ces matins, le seigneur vint personnellement tenir compte de l’avancé de la chose. Le contremaître parmi la foule des artisans rapporta un coffre, une main agile munis d’une clés l’ouvrit et s’y plongea avant de présenter les objets aux yeux avides. L’or extrait de la roche avait en fait durant ces longues journées pris à la sueur des artisans la forme de belles pieces dorée, une visage était frappé sur la face, l’identique du roi malgré les interdictions de celui-ci. Il ne manquait plus que cela, dit avec fierté un des hommes présents, notre propre monnaie ! Ainsi nous voilà totalement indépendant du vieux continent.. Beaucoup approuvèrent en la langue du pays, d’autres hochèrent du chef. L’évènement marqué une nouvelle ère de prospérité.
Deux semaines plus tard suffirent à cette monnaie pour circuler sur tout le territoire, partout sur le royaume d’Oréthorne les pièces s’étendaient dans les bourses du petit peuple. Quelques rumeurs se faufileraient en direction d’Avalon ou les premières pièces y firent apparition, bien loin du Nesh ou ces curieux gens de vert vêtu s’enracinaient tels des arbres...
On à trouvé de l'or dans les mines...
On à trouvé de l'or dans les mines...



