Paraboles de l'Ordre des Croisés; par Livie
Posted: 04 Apr 2007, 10:37
Livre de Livie, épître I, parabole du Seigneur et de sa défunte femme.
Le seigneur d’un petit royaume reculé menait une vie prospère. Sa femme douce et aimante, le comblait de bonheur. Sa grande fortune lui permettait de répondre à chacun de leurs souhaits, et leur grande foi en Dieu élevait leur esprit dans la plénitude. Il n’accablait pas ses sujets de terribles tâches ou impôts, à vrai dire peu lui importait leur existence. Il vivait seul avec sa femme, sans se soucier de rien d’autres.
Cependant qu’ils profitaient de leur vie de privilégiés, la femme du seigneur tomba brutalement dans la maladie. Le seigneur fit venir tous les meilleurs soigneurs du monde, mais en vain : l’état de santé de la femme empirait à chaque instant. Le seigneur ne pouvait se résoudre à assister ainsi à la déchéance de sa bien-aimée jusqu’à son trépas. La médecine conventionnelle ne pouvant rien faire pour lui, il se tourna exclusivement à Dieu. Il ne comptait plus les heures passées devant l’autel de leur chapelle privée. Il décida de se séparer de tous ses biens superflus, dans l’espoir de voir Dieu récompensé ces actes de grande générosité. L’hiver arriva et avec lui une période de très grand froid. La jeune femme, déjà lourdement affaiblie ne pu résister à ce froid destructeur. Le seigneur maudit Dieu de lui avoir enlevé la seule personne sur cette terre qui suffisait à son bonheur. Vint le jour de l’enterrement. Il aurait espéré une grande cérémonie en présence de toutes les célébrités locales, mais le gel avait dissuadé les autres seigneurs de se déplacer.
Seuls furent présents ses gens qui, malgré leurs mines usées et fatiguées par les intempéries étaient présents. Glacés par la neige qui tombait, certains même étaient pieds nus, d’autres grelottait de tous leurs êtres dans des haillons déchirés… mais tous partageant la peine de leur seigneur. Ce dernier voyant tout l’amour qui se dégageait de cette misère, invita son peuple au repas du château qui devait suivre l’enterrement. D’un funeste et sombre repas auquel il s’était attendu, il assistait à présent à une cérémonie émouvante dans la simplicité et la sincérité de ses hôtes. Le seigneur ne le savait pas encore, mais pour la première fois de sa longue existence il allait découvrir le sens du mot amitié. Il remercia Dieu de ce terrible hiver, sans quoi tout cela ne serait arrivé.
La vocation de Dieu n’est pas de répondre à des attentes, à gratifier des prières ou des actes généreux mais calculés. C’est lorsqu’un cœur agit dans la plus pure sincérité, sans aucune attente en retour, que le souffle de Dieu se fera sentir.
Le seigneur d’un petit royaume reculé menait une vie prospère. Sa femme douce et aimante, le comblait de bonheur. Sa grande fortune lui permettait de répondre à chacun de leurs souhaits, et leur grande foi en Dieu élevait leur esprit dans la plénitude. Il n’accablait pas ses sujets de terribles tâches ou impôts, à vrai dire peu lui importait leur existence. Il vivait seul avec sa femme, sans se soucier de rien d’autres.
Cependant qu’ils profitaient de leur vie de privilégiés, la femme du seigneur tomba brutalement dans la maladie. Le seigneur fit venir tous les meilleurs soigneurs du monde, mais en vain : l’état de santé de la femme empirait à chaque instant. Le seigneur ne pouvait se résoudre à assister ainsi à la déchéance de sa bien-aimée jusqu’à son trépas. La médecine conventionnelle ne pouvant rien faire pour lui, il se tourna exclusivement à Dieu. Il ne comptait plus les heures passées devant l’autel de leur chapelle privée. Il décida de se séparer de tous ses biens superflus, dans l’espoir de voir Dieu récompensé ces actes de grande générosité. L’hiver arriva et avec lui une période de très grand froid. La jeune femme, déjà lourdement affaiblie ne pu résister à ce froid destructeur. Le seigneur maudit Dieu de lui avoir enlevé la seule personne sur cette terre qui suffisait à son bonheur. Vint le jour de l’enterrement. Il aurait espéré une grande cérémonie en présence de toutes les célébrités locales, mais le gel avait dissuadé les autres seigneurs de se déplacer.
Seuls furent présents ses gens qui, malgré leurs mines usées et fatiguées par les intempéries étaient présents. Glacés par la neige qui tombait, certains même étaient pieds nus, d’autres grelottait de tous leurs êtres dans des haillons déchirés… mais tous partageant la peine de leur seigneur. Ce dernier voyant tout l’amour qui se dégageait de cette misère, invita son peuple au repas du château qui devait suivre l’enterrement. D’un funeste et sombre repas auquel il s’était attendu, il assistait à présent à une cérémonie émouvante dans la simplicité et la sincérité de ses hôtes. Le seigneur ne le savait pas encore, mais pour la première fois de sa longue existence il allait découvrir le sens du mot amitié. Il remercia Dieu de ce terrible hiver, sans quoi tout cela ne serait arrivé.
La vocation de Dieu n’est pas de répondre à des attentes, à gratifier des prières ou des actes généreux mais calculés. C’est lorsqu’un cœur agit dans la plus pure sincérité, sans aucune attente en retour, que le souffle de Dieu se fera sentir.