Au commencement...
Posted: 17 Apr 2007, 08:08
by Anathorne
Posted: 17 Apr 2007, 08:10
by Anathorne
Au commencent de la nuit sans étoiles en des ages depuis longtemps oubliés ne brillaient dans le firmament les astres qu’aujourd’hui les hommes peuvent contempler. Tout n’était que vide, ou une pénombre sans fond résidait, puissante et ne semblait pouvoir vaciller.
L’espace sans frontières, dénudé de toutes matières, ne possédait en son sein que deux forces jumelles, indescriptibles, sans noms dont les consciences les poussés depuis l’éternité à un combat sans fin. L’une désirait avec violence garder l’état des choses, se plaisant dans la pénombre, ne voulant du nouveau, l’inconnu que proposait sa sœur. L’autre se battait, ne supportant la torpeur des cieux, voulant sans le savoir créer, verbe ne voulant encore rien dire en un age ou rien n’était, même le temps.
Mais ni l’une, ni l’autre ne savait prendre avantage. De forces égales car formant alors le tout, elles se battaient inlassablement. A l’unisson se rétractaient, recouvraient des forces, puis se relançaient à l’assaut sans une nouvelle fois prendre le dessus.
Les deux consciences occupant pourtant la totalité de l’espace, contractaient toutes leurs forces et s’affrontaient en un espace si réduit qu’il dépassait l’ordre du mesurable. La force désirant Créer, se doutait bien que l’état des choses, ce combat à cet instant, en ce point O combien minuscule, était le moment idéal pour entreprendre la périlleuse entreprise dont le résultat lui était encore inconnu, mais que la moindre force cédé pour cela, si infime soit elle, lui donnerait un grand désavantage bouleversant alors l’équilibre.
Son désir l’emporta, elle finit par céder en laissant une infime partie de son etre se rependre dans ce point. Y naquit sous l’ordre de l’invisible, le premier constituant de toutes choses aujourd’hui connu à part les ombres et l’obscurité, première des créations, la matière.
Ce fut comme l’avait prédit la force créatrice, un bouleversement, tel que sa sœur jumelle, surprise de cette chose inconnue, n’entrant plus en ligne de compte de sa compréhension son savoir pourtant universel, se recula lâchant prise. La matière alors se rependit, occupant tout l’espace qu’on venait de lui céder, s’imposant comme le troisième ordre du nouvel univers. Belle, uniforme, elle ne comportait de diversités, de la pure matière.
Mais il fallut peu à la sœur en retraite pour reprendre son calme, observer ce que l’autre avait osé faire malgré ses interdictions, l’équilibre venait d’être rompu, et apparut pour la première fois ce que nous autres nommons la haine. Ce qui fut fait était fait, et la mauvaise sœur n’hésita pas à foncer sur sa semblable désormais affaiblit, prenant alors l’avantage, elle emporta la victoire en un bruit assourdissant. De ce duel gagné, la matière céda sur elle-même, craqua de toutes parts et se répandit. Un feux sans lueur consuma celle-ci, la souillant, l’abartisant et la diversifiant. Elle tenta pourtant de résister, liant ses parts dispersés dans l’infinie les unes aux autres. Mais rien ne pu empêcher la colère destructrice, divisant encore et encore cette chose qu’elle désirait anéantir. Mais tant d’actions la fit faiblir, jusqu’à la ramener à la force de sa concurrente. Alors les combats reprirent inlassablement en des joutes macabres, mais désormais la victoire allait et venait en un cycle perpétuel, l’univers se détruisait et se refaisait ne connaissant ni stabilité, ni équilibre.
Mais à l’aube du terrifiant tournois sans vainqueurs, vint les flammes sensées à nouveau porter destruction du tout. Tandis qu’un tonnerre assourdissant emplissait le vide et que les masses craquaient en toutes parts, la fin ne vint. Mais à la place un flot d’une lumière éblouissante se répandit, noyant la pénombre et la matière étant ni l’un ni l’autre. Détruisant les rouages de la mécanique céleste, mettant fin à ce qui avait résidait depuis tant de temps. Elle absorba les deux forces, les fusant à elle pour ne former qu’un. Les trois êtres en un, l’équilibre réapparut et par elle, par sa force même, se forma les rayons, la nouvelle structure sur laquelle reposerait à jamais le salut de l’existence.
Rayons porteurs du tout, concentrant la nouvelle force de l’univers entier, ils deviennent les piliers de la battisse. Se croisant en un point, ils y déversent leur force afin de former le centre du tout, point de gravité de l’équilibre, le Kosh