[BG] Un monstre...
Posted: 19 May 2007, 15:37
[HRP]« Je vis alors monter de la mer une bête à dix cornes et sept têtes ; elle portait sur les cornes dix diadèmes et, sur les têtes, des titres blasphématoires.
[…] Le dragon lui conféra sa puissance, son trône et une grande autorité. […] Là-dessus, tout le monde de se pâmer d’admiration à la suite de la bête, de se prosterner devant la bête en disant :
« Qui pourrait se mesurer à la bête et batailler avec elle ? » »
Apocalypse selon Saint Jean.
Chapitre 13. Verset 1. Paragraphe 4.[/HRP]
Démétria, planète dénuée de toute vie. Malgré son extrême petitesse par rapport à Amténaël, des dieux ont jeté leur dévolu dessus. Mais ces dieux sont foncièrement mauvais… Grâce à leur puissante magie, ils y attirent les habitants d’Amténaël, tous les jars, par le biais d’incarnations de leur cruauté, matérialisée sous la forme des habitants de cette planète. En arrivant sur cette planète, humains et créatures fantastiques sont pris d’une rage meurtrière, et tentent d’assassiner tous ceux n’étant pas originaires du même royaume qu’eux.
Il y avait, par exemple, ce couple de kobolds… Un jar, apparemment comme les autres, les dieux de Démétria les choisirent, ainsi que bien d’autres, pour les faire participer à leur petit jeu de massacre. Ces kobolds laissèrent donc leurs enfants chez eux, et se dirigèrent vers Caer Diogel pour rencontrer le mage-incarnation qui allait les envoyer sur ces terres de batailles…
Lui, était un maître de furtivité, et se servait de ce don dans les attaques surprises. Elle, était une grande mage, spécialisée dans le lancement de sorts subtilisant la force vitale de ses ennemis.
Ce jar là, donc, ce couple faisait des ravages, tout en restant groupé. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’ils étaient observés par un lurikeen, aussi maître de furtivité. Il profita d’un moment d’inattention de la part des kobolds pour se lancer : il s’approcha lentement d’elle et, d’un coup magnifiquement placé, lui perfora les artères. Elle s’écroula, décédée sur le coup. Lui, devint fou de rage, ce qui eut pour effet immédiat de lui faire perdre son calme olympien, et sa furtivité. Il se dirigea alors vers l’assassin de sa femme, les armes à la main, mais évidemment sans penser à se camoufler de nouveau. Ce fut sa dernière erreur : un sarrasin l’aperçut et lui décocha une flèche en plain cœur.
Les deux cadavres de kobolds restèrent là, gisant dans la poussière et la boue, sans que personne n’y fasse vraiment attention. Leurs enfants, des triplés, ne les revirent bien entendu jamais, et ne connurent jamais non plus la cause de leur disparition…
C’est là que débute notre histoire…
Bien des années se sont écoulées. Les triplés ont chacun suivi leur propre voie, et ne se sont pas revus depuis longtemps. L’un d’entre eux, Kassos, a suivi les traces de son père, et appris donc le maniement des armes tout en s’essayant au camouflage.
Un beau jour, alors qu’il chassait, un homme vint lui adresser la parole. Il portait des vêtements entièrement noirs, et sut sentir le désespoir habitant le jeune kobold. Il lui proposa alors de rejoindre son ordre. C’est donc de cette manière que Kassos, n’ayant rien à perdre et n’osant pas refuser, rejoignit l’ordre des Guerriers des Ténèbres.
Mais même avec la fraternité dont savaient faire preuve ces Guerriers, Kassos était loin d’être à l’aise à leur côté, même s’il appréciait énormément leur compagnie. Il quitta donc cet ordre, auquel il avait appartenu quelques temps.
Il se retrouva rapidement à mendier, car ses pièces d’or étaient loin d’être assez nombreuses dans sa bourse pour pouvoir mener un train de vie acceptable. Un homme le remarqua. Un elfe, plutôt. Il vint parler au kobold, et lui promis qu’en entrant dans son ordre, les pièces d’or qu’il recherchait tant seraient tellement nombreuses qu’une seule bourse pour les ranger ne suffirait plus. Kassos, attiré par ces belles promesses, ne se fit pas prier plus longtemps, et devient pirate dans l’Armada Infernale. Il se plaisait beaucoup à cette nouvelle occupation, et l’elfe avait bien tenu sa promesse : l’argent pleuvait.
Bien plus tard, il quitta la piraterie pour une raison ne concernant que lui ; nous passerons cette partie de sa vie sous silence. Tout ce qui peut être révélé, c’est que peu de temps après, notre ami se fit enrôler dans une autre confrérie.
Un jour, alors qu’il était à la recherche d’un certain objet, il se retrouva au beau milieu d’une réunion secrète de la confrérie des In Nomine Satanas. Un nain, ayant l’air d’être le chef, du moins de cette réunion, le regarda d’un air amusé :
« Et bien, que fais-tu donc là ? »
Kassos, méfiant, lui répondit tout simplement :
« CaJeMeSuisPerdu, CaDoncJeNeFaisQuePasser…
- Reste donc un peu avec nous alors ! »
Il s’adressa à ces disciples :
« Mes amis, rafraîchissez-moi la mémoire s’il vous plaît : cela fait longtemps, n’est-ce pas, que les Neuf n’ont pas reçu d’être en sacrifice ?
- C’est exact ! » s’écrièrent-ils tous en chœur.
Tous se retournèrent alors vers Kassos, et se mirent à avancer vers lui doucement. Avant que le kobold n’ait pu même ouvrir la bouche, il se retrouva attaché par une solide corde.
« CaAL’Aide ! CaAuSecours !! se mit-il à crier d’une voix aigue.
- Personne ne t’entendra mon petit, vu où nous sommes. »
Ces serviteurs du mal marmonnèrent alors des paroles incompréhensibles, sans s’arrêter, durant quelques minutes, qui eurent comme effet sur le kobold de se sentir plonger dans le monde du sommeil…
Ce fut alors comme s’il rêvait : il voyait défiler des images, des centaines d’images, des millions même. Sauf que… ces images… ne représentaient que des scènes des plus horribles : des meurtres, des massacres, de véritables hécatombes, et toutes baignaient dans une lumière rouge sang. Et là… Il les vit… Kassos vit neuf êtres au physique monstrueux et démoniaque : l’horreur à son paroxysme ! Ils regardaient le petit être bleu, et leurs langues fourchues sortaient de ce qui ressemblaient à des bouches. Il sentait sa vie s’arracher à lui, il sentait qu’il allait disparaître… Une lumière bleuâtre fit alors son apparition. Une faille se créa, et en sortirent des êtres de chair et de lumière : les Ases. Le plus grand s’approcha de Kassos et le prit dans ses bras, en regardant froidement les Neuf, surpris de ce sauvetage quelque peu inattendu. Portant le kobold, Odin sortit par la faille encore entrouverte, suivi des autres Dieux du Nord…
« Hey ! Réveille-toi ! »
Cette voix résonnait dans la tête de Kassos.
« Que fais-tu donc là, allongé par terre ? Ca va ? »
Soudain, une image refit surface dans son esprit : celle des Neuf, impatients de se délecter de sa vie.
Il ouvrit les yeux. Il était debout, les armes à la main, pleines de sang. Il regarda autour de lui, bougeant doucement les yeux. Le corps inanimé d’un frostalf gisait par terre, ensanglanté, la gorge béante. Kassos hurla, d’une voix totalement déformée par la terreur ! Des tas de questions se bousculaient dans son cerveau : est-ce lui qui l’avait tué ? Si oui, pourquoi ??
De faibles gémissements se firent alors entendre. Le kobold se retourna, et vit un autre frostalf, en pleurs :
« Pourquoi l’avez-vous tué ? Pourquoi ?!?! »
Avant même que Kassos ait eu le temps de réfléchir, il s’était jeté sur le frostalf et lui avait tranché la tête d’un coup sec.
Après avoir retrouvé ses esprits, il réalisa que quelque chose n’allait pas en lui, qu’il avait… changé…
« CaJeSuisUnMonstre… CaUnMonstreEstEnMoi !!! »
Il s’éloigna alors du lieu de ces deux meurtres, et, la tête vide et le regard perdu au loin, il se dirigea vers une cachette connue de lui seul, afin de rester à l’écart des autres, par peur de leur faire du mal…
Il arrive cependant quelques fois de l’apercevoir, mais dans ce cas, c’est que c’est son autre personnalité qui a pris le dessus… Des fois, il laisse un message derrière lui, incompréhensible pour ceux ne connaissant pas son histoire : « CaLeMonstreQuiEstEnMoiGrandit ! CaIlGranditDePlusEnPlus !! »
Ceux ayant déjà entendu parler de lui le connaissent à présent sous le nom de « kobold frénétique »…
[…] Le dragon lui conféra sa puissance, son trône et une grande autorité. […] Là-dessus, tout le monde de se pâmer d’admiration à la suite de la bête, de se prosterner devant la bête en disant :
« Qui pourrait se mesurer à la bête et batailler avec elle ? » »
Apocalypse selon Saint Jean.
Chapitre 13. Verset 1. Paragraphe 4.[/HRP]
Démétria, planète dénuée de toute vie. Malgré son extrême petitesse par rapport à Amténaël, des dieux ont jeté leur dévolu dessus. Mais ces dieux sont foncièrement mauvais… Grâce à leur puissante magie, ils y attirent les habitants d’Amténaël, tous les jars, par le biais d’incarnations de leur cruauté, matérialisée sous la forme des habitants de cette planète. En arrivant sur cette planète, humains et créatures fantastiques sont pris d’une rage meurtrière, et tentent d’assassiner tous ceux n’étant pas originaires du même royaume qu’eux.
Il y avait, par exemple, ce couple de kobolds… Un jar, apparemment comme les autres, les dieux de Démétria les choisirent, ainsi que bien d’autres, pour les faire participer à leur petit jeu de massacre. Ces kobolds laissèrent donc leurs enfants chez eux, et se dirigèrent vers Caer Diogel pour rencontrer le mage-incarnation qui allait les envoyer sur ces terres de batailles…
Lui, était un maître de furtivité, et se servait de ce don dans les attaques surprises. Elle, était une grande mage, spécialisée dans le lancement de sorts subtilisant la force vitale de ses ennemis.
Ce jar là, donc, ce couple faisait des ravages, tout en restant groupé. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’ils étaient observés par un lurikeen, aussi maître de furtivité. Il profita d’un moment d’inattention de la part des kobolds pour se lancer : il s’approcha lentement d’elle et, d’un coup magnifiquement placé, lui perfora les artères. Elle s’écroula, décédée sur le coup. Lui, devint fou de rage, ce qui eut pour effet immédiat de lui faire perdre son calme olympien, et sa furtivité. Il se dirigea alors vers l’assassin de sa femme, les armes à la main, mais évidemment sans penser à se camoufler de nouveau. Ce fut sa dernière erreur : un sarrasin l’aperçut et lui décocha une flèche en plain cœur.
Les deux cadavres de kobolds restèrent là, gisant dans la poussière et la boue, sans que personne n’y fasse vraiment attention. Leurs enfants, des triplés, ne les revirent bien entendu jamais, et ne connurent jamais non plus la cause de leur disparition…
C’est là que débute notre histoire…
Bien des années se sont écoulées. Les triplés ont chacun suivi leur propre voie, et ne se sont pas revus depuis longtemps. L’un d’entre eux, Kassos, a suivi les traces de son père, et appris donc le maniement des armes tout en s’essayant au camouflage.
Un beau jour, alors qu’il chassait, un homme vint lui adresser la parole. Il portait des vêtements entièrement noirs, et sut sentir le désespoir habitant le jeune kobold. Il lui proposa alors de rejoindre son ordre. C’est donc de cette manière que Kassos, n’ayant rien à perdre et n’osant pas refuser, rejoignit l’ordre des Guerriers des Ténèbres.
Mais même avec la fraternité dont savaient faire preuve ces Guerriers, Kassos était loin d’être à l’aise à leur côté, même s’il appréciait énormément leur compagnie. Il quitta donc cet ordre, auquel il avait appartenu quelques temps.
Il se retrouva rapidement à mendier, car ses pièces d’or étaient loin d’être assez nombreuses dans sa bourse pour pouvoir mener un train de vie acceptable. Un homme le remarqua. Un elfe, plutôt. Il vint parler au kobold, et lui promis qu’en entrant dans son ordre, les pièces d’or qu’il recherchait tant seraient tellement nombreuses qu’une seule bourse pour les ranger ne suffirait plus. Kassos, attiré par ces belles promesses, ne se fit pas prier plus longtemps, et devient pirate dans l’Armada Infernale. Il se plaisait beaucoup à cette nouvelle occupation, et l’elfe avait bien tenu sa promesse : l’argent pleuvait.
Bien plus tard, il quitta la piraterie pour une raison ne concernant que lui ; nous passerons cette partie de sa vie sous silence. Tout ce qui peut être révélé, c’est que peu de temps après, notre ami se fit enrôler dans une autre confrérie.
Un jour, alors qu’il était à la recherche d’un certain objet, il se retrouva au beau milieu d’une réunion secrète de la confrérie des In Nomine Satanas. Un nain, ayant l’air d’être le chef, du moins de cette réunion, le regarda d’un air amusé :
« Et bien, que fais-tu donc là ? »
Kassos, méfiant, lui répondit tout simplement :
« CaJeMeSuisPerdu, CaDoncJeNeFaisQuePasser…
- Reste donc un peu avec nous alors ! »
Il s’adressa à ces disciples :
« Mes amis, rafraîchissez-moi la mémoire s’il vous plaît : cela fait longtemps, n’est-ce pas, que les Neuf n’ont pas reçu d’être en sacrifice ?
- C’est exact ! » s’écrièrent-ils tous en chœur.
Tous se retournèrent alors vers Kassos, et se mirent à avancer vers lui doucement. Avant que le kobold n’ait pu même ouvrir la bouche, il se retrouva attaché par une solide corde.
« CaAL’Aide ! CaAuSecours !! se mit-il à crier d’une voix aigue.
- Personne ne t’entendra mon petit, vu où nous sommes. »
Ces serviteurs du mal marmonnèrent alors des paroles incompréhensibles, sans s’arrêter, durant quelques minutes, qui eurent comme effet sur le kobold de se sentir plonger dans le monde du sommeil…
Ce fut alors comme s’il rêvait : il voyait défiler des images, des centaines d’images, des millions même. Sauf que… ces images… ne représentaient que des scènes des plus horribles : des meurtres, des massacres, de véritables hécatombes, et toutes baignaient dans une lumière rouge sang. Et là… Il les vit… Kassos vit neuf êtres au physique monstrueux et démoniaque : l’horreur à son paroxysme ! Ils regardaient le petit être bleu, et leurs langues fourchues sortaient de ce qui ressemblaient à des bouches. Il sentait sa vie s’arracher à lui, il sentait qu’il allait disparaître… Une lumière bleuâtre fit alors son apparition. Une faille se créa, et en sortirent des êtres de chair et de lumière : les Ases. Le plus grand s’approcha de Kassos et le prit dans ses bras, en regardant froidement les Neuf, surpris de ce sauvetage quelque peu inattendu. Portant le kobold, Odin sortit par la faille encore entrouverte, suivi des autres Dieux du Nord…
« Hey ! Réveille-toi ! »
Cette voix résonnait dans la tête de Kassos.
« Que fais-tu donc là, allongé par terre ? Ca va ? »
Soudain, une image refit surface dans son esprit : celle des Neuf, impatients de se délecter de sa vie.
Il ouvrit les yeux. Il était debout, les armes à la main, pleines de sang. Il regarda autour de lui, bougeant doucement les yeux. Le corps inanimé d’un frostalf gisait par terre, ensanglanté, la gorge béante. Kassos hurla, d’une voix totalement déformée par la terreur ! Des tas de questions se bousculaient dans son cerveau : est-ce lui qui l’avait tué ? Si oui, pourquoi ??
De faibles gémissements se firent alors entendre. Le kobold se retourna, et vit un autre frostalf, en pleurs :
« Pourquoi l’avez-vous tué ? Pourquoi ?!?! »
Avant même que Kassos ait eu le temps de réfléchir, il s’était jeté sur le frostalf et lui avait tranché la tête d’un coup sec.
Après avoir retrouvé ses esprits, il réalisa que quelque chose n’allait pas en lui, qu’il avait… changé…
« CaJeSuisUnMonstre… CaUnMonstreEstEnMoi !!! »
Il s’éloigna alors du lieu de ces deux meurtres, et, la tête vide et le regard perdu au loin, il se dirigea vers une cachette connue de lui seul, afin de rester à l’écart des autres, par peur de leur faire du mal…
Il arrive cependant quelques fois de l’apercevoir, mais dans ce cas, c’est que c’est son autre personnalité qui a pris le dessus… Des fois, il laisse un message derrière lui, incompréhensible pour ceux ne connaissant pas son histoire : « CaLeMonstreQuiEstEnMoiGrandit ! CaIlGranditDePlusEnPlus !! »
Ceux ayant déjà entendu parler de lui le connaissent à présent sous le nom de « kobold frénétique »…