Le Paladin solitaire.

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Paradoxe
Maître Absolu
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Le Paladin solitaire.

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Solitaire......
Est-ce la ma nature profonde ?
Je ne puis le dire. Pourtant, au plus profond de mon être, je sens la solitude qui ne me quitte pas. Elle est ma compagne depuis si longtemps que j'ai l'impression de l'avoir toujours connue. Je n'aime pas me l'avouer, ni me faire à cette idée mais il faut me rendre à l'évidence, je suis et je resterais seul.
J'aurais du le deviner pourtant, mais je me refusais à l'admettre. La solitude m'a toujours accompagné, depuis mon enfance jusqu'à maintenant.
Ah, mon enfance...
Quand et ou suis-je né ? Je n'en ais malheureusement aucune idée et personne n'a pu encore me renseigner. Mes premiers souvenirs d'enfant remontent à l'époque de l'orphelinat de Vétusta, où je fus recueilli après qu'on me découvrit abandonné près du pont de Prydwen. La seule indication qu'ils avaient sur moi étaient un collier qui portait un nom qui devint le mien : Askator. Je n'ais pas beaucoup d'informations, les moines ont souvent évité le douloureux sujet de mes parents. Je ne sais donc rien, même pas s'ils vivent encore.
La vie à Vétusta m'a beaucoup marqué, le silence religieux est à la fois réconfortant et inquiétant. C'est à cette époque que la solitude devint ma compagne, une abbaye n'est pas forcément le meilleur endroit pour parler et se faire des amis. Tous les moines sont silencieux et ne prennent la parole qu'avec parcimonie. Et les autres enfants ressentaient comme moi les effets du silence, on ne s'exprimait que rarement.
Mais curieusement, j'ais apprécié cette période. N'ayant aucune famille, je me suis tourné vers la religion et j'y ais trouvé tout ce que mes parents n'ont malheureusement pas pu m'offrir. De plus, mes qualités de Breton auraient pu me destiner à une belle carrière moniale.
J'ai donc commencé à suivre une éducation religieuse et à lire une quantité gigantesque de livres. Et encore une fois, la solitude fut ma seule compagne lors de mes longues périodes de lectures silencieuses dans la petite bibliothèque de l'abbaye.
Devant tant d'entrain à étudier notre belle religion, les moines comprirent vite que mon avenir allait suivre une voie ecclésiastique. Ceux-ci tentèrent de m'inculquer une formation moniale mais mon maniement du bâton était loin d'être parfait. De plus, j'avais lu tant d'histoire sur les nobles chevaliers de l'Eglise que je rêvais d'être un jour comme eux. Je me voyais avec mon armure étincelante défiant fièrement les ennemis de l'Eglise et les mettre à terre après un affrontement titanesque et d'être le seul survivant de cette bataille, solitaire mais victorieux.
Les moines comprirent vite mon engouement pour cette voie et décidèrent de m'envoyer à Fort Prydwen où je débutais ma formation de combattant afin de devenir Paladin, noble défenseur de l'Eglise d'Albion.
Mes débuts de combattant furent intenses, que de combats contre les petites créatures avoisinantes, que de monstres tués juste pour mon entraînement. Lorsqu'on estima que j'avais atteint le niveau nécessaire, on m'envoya dans la grande ville de Camelot pour enfin commencer ma vrai formation de Paladin. Je n'étais pas très rassuré à l'idée d'aller dans la capitale tout seul, mais je crois que c'était volontaire pour tester mon envie de devenir un combattant de l'Eglise. J'arrivais au petit village de Cotswold dans la soirée et j'aperçut au loin les magnifiques portes de Camelot. J'étais resté un moment immobile et silencieux, ébahi par tant de beauté. J'osais à peine pénétrer dans la capitale, la peur de la souiller par ma présence sans doute. A l'intérieur de la grande ville, je fus impressionné par l'activité et le bruit incessant des commerçants. Moi qui était habitué au calme religieux et à la solitude, je fus presque apeuré par tant de mouvements. Je marchais au hasard des rues, n'osant m'adresser aux passants pour demander mon chemin. Je fus au bord de la panique, craignant de ne pouvoir trouver l'Eglise et surtout de me faire agresser dans une quelconque sombre ruelle. Heureusement, une Eglise est souvent le bâtiment le plus facile à trouver dans une ville. En arrivant devant elle, je m'arrêtais quelques instant pour admirer la beauté de l'édifice. La nuit était tombée sur Camelot, les vitraux étaient éclairés de l'intérieur et décoraient la rue de leurs magnifiques reflets lumineux. Je montais les quelques marches et franchi le seuil de la porte. Près de l'autel, se trouvait un homme en armure. A mon arrivé, il se tourna vers moi et m'adressa un sourire. Ce fut ma première rencontre avec un Paladin d'Albion et je n'oublierais jamais cet instant. Il émanait de lui une aura bénéfique remplie de calme et de sagesse.
Je compris alors que ma vocation était belle et bien d'être Paladin.
Les années ont passées, je suis devenu un fier défenseur de l'Eglise et du royaume d'Albion. Les combats contre les créatures errantes m'ont aguerri et donné une bonne maîtrise de mon épée. J'ai depuis peu défendu nos couleurs royales sur les champs de batailles contre les royaumes ennemis d'Hibernia et de Midgard. J'ai rencontré plusieurs compagnons d'armes, intégré une guilde et sympathisé avec plusieurs personnes mais j'ai encore avec moi ce sentiment étrange qui ne m'a jamais quitté.
Solitaire...
Curieusement, malgré toutes ces années, j'ai toujours cette impression de solitude. Je ne sais pourquoi elle est encore avec moi et je ne pense pas qu'elle me quittera un jour. Est-ce la ma malédiction ?
En plongeant dans mes souvenirs, je m'aperçoit que la solitude m'a accompagné tout au long de ma petite vie. De mon enfance passée seul sans mes parents à aujourd'hui où je suis seul plongé dans mes pensées.
Solitaire...
Cela ne me dérange pas pourtant, j'aime être à l'écart parfois. Cela me permet souvent de faire le point et de retrouver ma sérénité.
J'aurais bien aimé connaître mes parents mais je pense avoir une idée sur leurs caractères. Mon aptitude au combat et mon envie de solitude ne sont pas dus au simple hasard, j'ai certainement hérité cela d'eux. J'imagine souvent mon père combattant comme un loup contre une horde de brigand tandis que ma mère restait seule à la maison. Un père loup, une mère solitaire...
Un loup solitaire...
Oui, c'est un nom qui me convient bien...
Marchant vers les glaciales contrées de Midgard..
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